Le 8 juin, la Commission européenne a autorisé les projets de 12 entreprises françaises parmi les 68 projets portés par des entreprises de 14 Etats membres. Ces projets font partie du Projet Important d’Intérêt Européen Commun (PIIEC) portant sur la microélectronique et la connectivité.
Des composants pour l’électronique embarquée et l’intelligence artificielle
Les projets français visent à développer et à industrialiser des technologies de composants à basse consommation pour l’électronique embarquée et l’intelligence artificielle. Les projets concernent également de nouveaux composants et des systèmes de connectivité 5G et 6G ou des capteurs avancés, la virtualisation des réseaux 5G et le déploiement de technologies indispensables pour accompagner la transition écologique, notamment dans le secteur automobile, avec des composants « grands-gap » plus performants. Les technologies « grands-gap » permettent de repousser les limites des semi-conducteurs actuels dans le cadre d’utilisations à haute température et plus grande puissance.
Ces projets visent des applications du quotidien, par exemple dans les secteurs des télécommunications ou de l’automobile sans se limiter aux seuls composants. Ces projets sont portés par Airbus, Aledia, Continental, Lynred, Orange, Renault, Teledyne e2V Semiconductors, Soitec, STMicroelectronics, Valeo, Vitesco et X-Fab. Ils devraient mobiliser plus de 7 milliards d’euros d’investissements au total.
Une dizaine d’usines ou de chaînes de production
Les projets permettront la mise en place d’une dizaine de nouvelles usines ou de chaînes de production sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’électronique, la création de plus de 2500 emplois directs, le financement de plusieurs centaines d’apprentis, de doctorants et de postdoctorants, ainsi que l’émergence de solutions de connectivité 5G virtualisées de bout en bout et de solutions pour les communications critiques.
Les porteurs de projets français pourront déployer leurs investissements grâce à un soutien inédit de l’Etat à l’innovation dans le secteur de l’électronique et des télécoms. Le soutien bénéficiera à tout l’écosystème avec plus de 120 projets de partenariats, mobilisant 70 instituts de recherche et laboratoires (CNRS, CEA, IMT, les IRT…) et 50 acteurs économiques (PME, ETI industrielles, startups) seront créés en France grâce à ce PIIEC, et avec eux le financement de très nombreux doctorats et post-doctorats.
67 entreprises mobilisées en Europe
ce PIIEC est le plus vaste projet européen commun mis en œuvre en une seule fois en ayant mobilisé 67 entreprises dans 14 États membres. Il intervient trois jours après l’annonce par Bruno Le Maire du début de la production de la méga-usine de semi-conducteurs portée par GlobalFoundries et STMicroelectronics à Crolles et de la signature du contrat d’aide de l’Etat au projet.