Air France : la direction ne comprend rien à une compagnie aérienne, selon les syndicats

A l’heure où le nom d’un possible nouveau directeur général pour Air France est évoqué en la personne de Benjamin Smith, le numéro deux dAir Canada, les syndicats d’Air France sont particulièrement remontés contre leur direction.

Des projets de réduction des coûts uniquement

L’intersyndicale fustige une direction générale « qui ne comprend pas les problématiques d’une compagnie aérienne » et « des projets d’entreprise fondés uniquement sur la baisse de tous les coûts ».

Mais c’est le syndicat des pilotes, le SNPL, qui est le plus virulent. Il ne veut pas du DG pressenti. « Son accession à la tête de l’entreprise serait facilitée par la promesse du maintien en place de la “vieille garde française” » affirme-t-il. « Air France mérite mieux que cette tambouille mijotée par un comité de nomination dont l’unique objectif est de se préserver » ajoute le syndicat.

Et le SNPL de pointer du doigt Frédéric Gagey, directeur financier d’Air France-KLM, Franck Terner, actuel Directeur Général d’Air France et Gilles Gateaun Directeur Général Ressources Humaines d’Air France ainsi qu’une une grande partie du Conseil d’administration et du Comité exécutif « qui sont à la manœuvre dans l’unique but de sauver leur poste » affirme-t-il.


Pas de nouvelles stratégies sans de nouvelles têtes

Le syndicat des pilotes considère que la principale faiblesse d’Air France réside dans son incapacité à se renouveler de l’intérieur. « Gangréné par les logiques de réseaux, l’organigramme souffre d’une incapacité chronique à accueillir de nouvelles têtes et donc, à déployer de nouvelles stratégies » dit-il.

Le syndicat veut des changements en profondeur impulsés par une personne venant de l’extérieur. Il demande que l’Etat ne s’en mêle pas à part en sommant le Conseil d’administration de faire un travail impartial, et de reconsidérer l’ensemble des candidatures à la vue des éléments nouveaux, comme par exemple l’augmentation du niveau de rémunération du futur dirigeant. « Il y a parmi ces candidats des profils qui correspondent aux besoins vitaux de l’entreprise » conclut le SNPL.

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