Big Data : toutes les données de transport en île de France libérées pour améliorer les déplacements

Valérie Pécresse, Présidente de la région île de France

Valérie Pécresse, Présidente de la région île de France, veut mettre à disposition des entreprises et des startups toutes les données de mobilité en île de France afin de créer de nouveaux services visant à améliorer le confort des Franciliens qui se déplacent et réduire les embouteillages qui bloquent la capitale.

Comité Open Data

Toutes les données de transport seront centralisées par le Stif (Syndicat des transports d’île de France) afin de mieux renseigner l’usager sur les possibilités de transport. C’est ce qu’elle annonce dans les colonnes du Journal du Dimanche, du 22 mai. Un comité Open Data sera mis en place d’ici la fin de 2016 afin de s’assurer que toutes les données soient bien libérées.

« Partir sans savoir quand et comment on arrive à destination, ce n’est plus possible, » affirme Valérie Pécresse. Il devra être possible de savoir en temps réel où se trouve son bus, son métro ou son tramway. On devrait connaître également l’état des transports, bondés ou libres.

L’objectif est d’optimiser ses modes de transport en sachant par exemple qu’en différant légèrement son heure de départ, on peut réduire son temps en transport. Elément clé pour Valérie Pécresse, « il suffit de modifier de 4% à 5% des déplacements pour réduire considérablement la saturation dans les transports ou sur les routes. » Vers la fin des embouteillages de la région parisienne grâce au Big Data ?

Prédictif en temps réel

La Présidente entend unifier toutes les données gérées de manière émiettée actuellement que ce soit par la RATP ou la SNCF, ou par des applications comme Waze – propriété de Google – pour le trafic automobile, et y injecter des algorithmes prédictifs effectués en temps réel, en intégrant tous les modes de transport, connus heure par heure : la marche, le métro, le train, l’Autolib, le vélo, la voiture personnelle, le co-voiturage, etc.

La région assurera la diffusion de toutes ces informations en mode Open Data, sur le site opendata.stif.info. L’objectif sera de mettre à disposition des entreprises et des startups ces informations afin de créer de nouvelles applications et inventer de nouveaux services.


Autre point, la Présidente pousse à la dématérialisation du ticket de métro des transports parisiens, « à l’horizon 2021 » pour la création de nouveaux services. Le sujet sera  à l’ordre du jour du conseil d’administration du Syndicat des transports d’île de France, le 1er juin.

De nouveaux services

Ce ticket dématérialisé sera réglé soit via la carte bancaire sans contact, soit via un porte monnaie transport, ou un passe Navigo anonyme pour les voyageurs occasionnels. Quant au passe Navigo, qui est le titre de transport des abonnés en île de France, il sera dématérialisé et porté sur smartphone, pour s’appeler Smart Navigo.

Côté services, l’abonné pourra lui-même paramétrer son abonnement via internet et télécharger l’attestation employeur, sans boîtier à installer chez soi. Valérie Pécresse évoque également une facturation a posteriori qui soit la plus adaptée à la consommation réelle des usagers, et qu’ils n’aient pas à régler un passe Navigo complet s’ils n’avaient besoin que d’un carnet de tickets.

Moyen de paiement universel

Le Smart Navigo doit permettre également de régler d’autres modes de transport comme le Vélib, l’Autolib, le covoiturage, voire les parkings, les musées, et les hôtels.

La mise en oeuvre de ce passe Navigo sur smartphone sera lancée entre 2018 et 2020, annonce la Présidente sur les téléphones équipés de la technologie sans contact NFC. L’ensemble de ces projets fait l’objet d’un budget de 400 millions d’euros sur six ans.

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