E-commerce alimentaire : Carrefour adapte son algorithme de proposition de produits alternatifs (MAJ)

Mise à jour (MAJ), le 25 mai à 18 h 30 : les alternatives proposées par Carrefour en cas d’absence du produit désiré lors des courses e-commerce sont en fait retenues actuellement par 35% des utilisateurs et non par 75% comme annoncé dans un premier temps par le distributeur. Dès lors, ce chiffre a été corrigé dans la citation ci-dessous de Elodie Perthuisot.

Carrefour bataille pour tirer le meilleur parti de la donnée dans ses activités. Dernière en date, sa mise à jour de son algorithme qui propose des produits de remplacement en cas d’absence du produit alimentaire désiré lors de ses courses réalisées sur le site e-commerce de Carrefour France.

Quatre critères pour proposer une alternative

« L’algorithme tourne sur 4 critères pour proposer une alternative » présente Elodie Perthuisot, directrice Exécutive E-commerce, Data, et Transformation Digitale du groupe Carrefour. Ces quatre critères sont la valeur nutritionnelle, l’origine du produit (Français, local, etc.), le processus de fabrication et de transformation (absence d’additif, de pesticides…) et la labélisation (bio, ecoscore…). Le dispositif est en cours d’amélioration et semble être déjà adopté par les utilisateurs. « Pour l’instant 35% des clients qui ouvrent la fenêtre d’alternative prennent une des propositions de remplacement. C’est prometteur mais c’est un apprentissage, l’algorithme a encore beaucoup à apprendre » annonce la dirigeante.

L’algorithme est issu des équipes Data dirigées par Arnaud Grojean, Chief Data Officer de Carrefour. Il a été mis en place par la Digital Factory de Carrefour, lors d’un projet mené par Valerie Legat, Directrice E-commerce et Digital Experience chez Carrefour France et Chabiha Benzaid, Product Manager pour Carrefour.fr. Le projet a inclus la société de services Epsilon France, en matière de Data Science et de Machine Learning, l’entité de Data marketing de Publicis Groupe, partenaire historique de Carrefour.


Proposition d’un produit de remplacement selon l’Ecoscore

Prendre en compte la rémunération des agriculteurs

Face à l’annonce de cette évolution de l’algorithme de Carrefour, une suggestion de prendre en compte une meilleure rémunération des agriculteurs comme critère de substitution de produits, est venue de la part d’Omie, marque alimentaire vendue en ligne. « Un algorithme à utiliser aussi en priorité par vos acheteurs en rajoutant un critère sur la juste rémunération de ceux qui nous nourrissent, les agriculteurs. Il n’y a pas de futur soutenable sans justice sociale. Les produits climaticides et injustes socialement doivent sortir des rayonnages » déclare Elisabeth Le Gall, directrice marketing d’Omie.

La nouvelle manière de proposer des produits de remplacement devrait avoir un impact sur les marques, leurs ventes et leur manière de concevoir leurs produits. « Cela va forcer les fournisseurs à ajouter des axes supplémentaires dans la conception de leurs produits. Espérons que cela ne ‘forcent’ pas les industriels a adopter une stratégie de contournement similaire a ce qui existe pour le SEO afin d’être toujours proposé » alerte pour sa part Adrien Follin, Head of Data & CTO Office de la société de conseil Onepoint, spécialisée dans la transformation numérique des entreprises.

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