Entreprises : 4 technologies digitales où investir, et inclure la gestion du changement

Il est temps pour les entreprises européennes d’investir dans l’intelligence artificielle, la blockchain, la réalité augmentée, et la réalité virtuelle. C’est le conseil du cabinet BCG (Boston Consulting Group) et de la banque Natixis dans le cadre d’une enquête menée auprès de 226 répondants de 204 organisations. Plus de la moitié de ces organisations sont des entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 2 milliards d’euros, dans dix grands secteurs d’activité.

Création d’écosystèmes autour des nouvelles technologies

L’étude montre que de plus en plus d’entreprises dans des secteurs non technologiques investissent ou forment des partenariats et des alliances avec des startups et des petites entreprises dans les technologies émergentes. L’étude cite l’exemple de L’Oréal Open Innovation qui a noué des partenariats avec de grandes organisations technologiques pour améliorer sa veille technologique. L’équipe a lancé 70 POC (Preuves de concept) et accéléré 32 startups depuis 2018 grâce à son partenariat avec Station F, un incubateur d’entreprises.

Il faut investir dans l’intelligence artificielle, la blockchain, la réalité augmentée et la réalité virtuelle

La tendance s’accélère et les entreprises qui n’explorent pas activement des innovations telles que l’intelligence artificielle (IA), les matériaux avancés, les biotechnologies, la blockchain, la réalité augmentée (AR) et la réalité virtuelle (VR) peuvent avoir du mal à s’y implanter plus tard lorsque les écosystèmes se seront solidifiés autour de technologies matures et prêtes pour le marché. Les secteurs étudiés sont les services financiers, les télécoms, l’hôtellerie, le commerce de détail, énergie, les laboratoires pharmaceutique, les transports, le conseil et les services publics.



Il en ressort que de nombreuses entreprises considèrent la blockchain, la réalité augmentée et la réalité virtuelle comme les perturbateurs les plus pertinents dans les années à venir alors que l’IA peut être considérée comme la technologie émergente la plus perturbatrice aujourd’hui.

Investir dans les personnes et la gestion du changement


Investir dans les technologies émergentes, c’est bien, mais investir dans les personnes et les partenariats en même temps, c’est encore mieux. L’adoption des nouvelles technologies par les entreprises est corrélée à la maturité technologique. La maturité engendre des cas d’utilisation éprouvés, qui démontrent le retour sur investissement, ce qui débloque le financement de l’entreprise. L’IA avancée et les algorithmes cognitifs sont les leaders incontestés de l’adoption par les entreprises aujourd’hui, suivis des technologies blockchain et de réalité augmentée et réalité virtuelle.

L’existence de cas d’usage avérés est un maillon crucial pour favoriser l’investissement

Le facteur le plus important qui vient ensuite pour l’adoption d’une nouvelle technologie est le secteur dans lequel une entreprise opère. Là aussi, l’existence de cas d’usage avérés est un maillon crucial pour favoriser l’investissement. Il est essentiel de développer l’état d’esprit et les compétences appropriés au sein de l’entreprise pour traduire les PoC (Preuves de concept) réussis en solutions réelles pour la mise en œuvre et l’adoption. Il faut une transformation culturelle dans les entreprises ayant une forte culture de la sécurité et de l’analyse des risques.



Les équipes métiers doivent être ouvertes d’esprit, agiles et capables d’adopter de nouvelles solutions technologiques. Les deux principaux obstacles à l’adoption des technologies sont humains : la gestion du changement est citée par 72 % des entreprises, et le recrutement des compétences est cité par 55 % des répondants. Les autres freins sont l’obligation de respecter la conformité réglementaire (41%), trouver des partenaires afin de financer l’innovation technologique (17%) et se financer par l’emprunt (17%).

Des équipes n’aimant pas la prise de risque

La gestion du changement est plus difficile dans les secteurs d’activité dans lesquels les cas d’utilisation sont moins bien établis et dans lesquels de nombreuses équipes ont une aversion pour le risque et ne s’intéressent pas à la technologie. S’il y a un engagement actif et la mobilisation de l’ensemble de l’équipe de direction, et pas seulement l’engagement du directeur informatique et de l’équipe d’innovation, cela peut contribuer à garantir que l’entreprise adopte les nouvelles technologies.


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