Groupe mutualiste Covéa : « grâce au Big Data,  notre service est plus proactif et ciblé »

Jean-François Vigneron, DSI de Covéa (MMA, Maaf et GMF)

Le Cloud est la voie à suivre pour la DSI du groupe d’assurance mutualiste Covéa, qui réunit trois marques bien connues MMA, Maaf et GMF.

C’est ce que présente Jean-François Vigneron, DSI de  Covéa. Il a répondu aux questions de La Revue du Digital, lors de la Cloud Week 2016, le 6 juillet à Paris.

Le groupe Covéa a réalisé 17,2 milliards d’euros d’activité en 2015 entre la France, la Grande Bretagne et l’Italie. Covéa assure 11,4 millions de personnes, 10,5 millions de véhicules et 7,7 millions d’habitations. Le groupe emploie 26 000 collaborateurs, dont 21 000 en France.

« La migration vers le Cloud est un mouvement inéluctable, parce qu’il y a une révolution digitale, parce qu’il y a de plus en plus d’offres de services. Donc nous allons vers le Cloud pour le digital, sur un certain nombre de solutions traditionnelles hors métiers, des offres classiques mais qui disposent maintenant d’offres très abouties en mode Saas, de type RH ou GPEC [NDLR : Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences], des voyages, notes de frais, etc. » confirme le DSI.

Il adopte cependant une vision prudente pour les autres applications. « Il faut être extrêmement prudent, la maturité des solutions n’est pas encore là. Il faut être extrêmement vigilant sur chaque euro placé car l’argent de nos sociétaires est important« , justifie-t-il.

Autre grand enjeu : le Big Data qui apporte déjà des bénéfices. « Pour le Big Data, nous sommes allés sur des plateformes de test, nous avons commencé à réaliser l’intégration de Big Data au sein de Covéa à partir d’un Cloud externe afin de pouvoir expérimenter, » précise-t-il.

L’avantage du Big Data est associé à la création du groupe Covéa. « Nous avions des données segmentées entre MMA et GMF. En réunissant toutes nos données, nous avons une puissance de prédiction, d’analyse et de calcul beaucoup plus forte, » présente-t-il.


En réunissant les informations des trois marques, cela permet un service beaucoup plus proactif et ciblé pour les  assurés. « Une application très concrète et qui a amené du ROI, c’est la vision 360° du client. Chose qui est souvent très difficile à réaliser car nous avons des systèmes Legacy un petit peu lourds à connecter, etc. comme nous avions l’ensemble de l’information au sein du Big Data , nous avons pu de façon extrêmement rapide,  mettre à disposition de nos circuits de vente, une vision 360° avec un certain nombre de conseils, d’informations ou d’alertes dans le discours que l’on doit avoir avec nos clients, parce que l’on a une parfaite connaissance du client, que ce soit au niveau de son sinistre, de ses envies ou du canal internet qu’il a vu la veille, » détaille-t-il.

Il termine : « nous sommes au courant et nous pouvons adapter notre discours, et regarder ce qui intéresse notre client. »

Le futur avec IBM Watson ? « C’est sans doute l’avenir, donc à voir. C’est sûrement une voie qui va être prise par beaucoup d’entreprises, » reconnaît-il.

Dernier point : les méthodes agiles et le Devops. Pour le DSI c’est la voie à suivre. Dans le même temps, il pointe un reproche souvent fait aux méthodes agiles : elles consomment trop de temps aux autres équipes de l’entreprise, marketing, commerciaux et métiers.

« Côté méthodes agiles et Devops, c’est la voie à suivre, mais si on industrialise la phase amont, et que l’on accélère la partie mise en oeuvre en production, mais que dans nos cycles de pensée métiers, on met des semaines voire des mois, cela ne sert à rien de gagner de l’agilité dans les livraisons de production si tout le circuit de la chaîne ne suit pas la même agilité. Donc le Devops c’est aussi une histoire de métier, » alerte le DSI.

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