La Banque Postale proposera du paiement fractionné responsable avec la fintech Joe

La Banque Postale absorbe la jeune fintech Joe, spécialisée dans le paiement fractionné à destination du grand public. La Banque Postale veut proposer un BNPL (Buy Now Pay Later) « B to C » en France, qui soit un paiement fractionné responsable. La société Joe fusionne avec Django, filiale de La Banque Postale dédiée au paiement fractionné. « Nous remboursons vos dépenses et on les étale en 3 fois. On vous donne l’impression que vos fins de mois sont moins difficiles que d’habitude, en évitant les agios et les imprévus de dernière minute qui plombent les finances » décrit la fintech Joe.

2 ans d’activité et 200 000 utilisateurs pour Joe

Cette opération consacre la jeune pousse française Joe après seulement 2 ans d’activité commerciale. Joe revendique 200 000 utilisateurs qui ont étalé leurs paiements en trois fois. En faisant ce choix, la Banque Postale estime profiter d’un fonds de commerce solide développé par la jeune fintech. Django souhaite profiter de toute l’expertise, technologie et équipes de Joe pour lancer une application B to C pour un BNPL responsable et mesuré.

Django a racheté la technologie de Joe pour mettre en place une solution de paiement fractionné

Django a racheté la technologie de Joe pour mettre en place une solution de paiement fractionné à destination des consommateurs. Le rachat comprend le fonds de commerce, l’application, les 15 salariés et les clients. Les équipes se mêlent. Kevin Ohana DG de Joe prend en charge l’application et les produits « B to C » de Django. Alexandre Leclercq, CTO de Joe, devient CTO de Django, et Yohan Elbase, COO (Chief Operating Officer) et co-fondateur de Joe, prend en charge le développement de l’international.

Django à travers ces différentes offres va lancer une application « B to C » qui doit permettre de distribuer un BNPL (Buy Now Pay Later) responsable en France et à l’international. L’ambition est de transformer durablement le paiement fractionné. La Banque Postale avait approché Joe pendant l’été 2022. Les synergies avec la Banque Postale se font beaucoup plus évidentes.

Rapprochement avec une des plus grandes banques françaises

« Le fait de se rapprocher de l’une des plus grandes banques françaises pour pouvoir continuer notre développement a été un facteur décisif dans notre choix » explique Yohan Elbase COO et co-fondateur de Joe. « Nous nous rendions compte que l’écosystème, assez fragmenté jusque-là, était en passe de se consolider, et nous avions le souhait de nous associer à un acteur qui partage notre vision responsable » poursuit-il.

Les fondateurs de Joe sont un ancien Investment Specialist chez UBS, et l’ex-directeur des fusion-acquisition chez Haussmann Venture

La start-up Joe a été lancée en 2020 par Kevin Ohana, ancien Investment Specialist chez UBS, et Yohan Elbase, ex-directeur des fusion-acquisition chez Haussmann Venture. Leur approche se veut responsable. La startup est passée par le « Y Combinator » basé à San Francisco et elle est hébergée chez platform58, incubateur de La Banque Postale.

Joe propose une application permettant de fractionner a posteriori ses dépenses. Après 2 ans d’activité commerciale, la fintech comptait 200 000 utilisateurs. L’entreprise s’est aussi vu remettre par Cédric O le Prix Louis Pasteur de La French Tech Rise, sélectionnée parmi des centaines de startups en France.

Une fusion acquisition avait été proposée trop tôt

La fintech Joe avait déjà été courtisée par un acteur important du marché à l’échelle européenne ainsi que des business angels de renom, indique Kevin Ohana, DG et Co-fondateur de Joe. « Nous avons déjà été approchés il y a plusieurs mois par une grosse scale-up européenne du secteur pour une opération de fusion acquisition mais il était encore un peu tôt pour nous. Nous avons donc préféré continuer l’aventure et participer à YCombinator » explique-t-il.


Joe a ensuite levé 2,5 millions d’euros auprès de Y Combinator, 115K Capital et de business angels comme Thibaud Elzière et Quentin Nickmans (E-founders), Camille Tyan (PayPlug) et Olivier Pailhes (Aircall),Gilad Engel (Target VC). Joe avait ensuite levé 10 millions d’euros de dette en juin 2022 auprès du fonds alternatif Avelinia Capital basé au Royaume-Uni.

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