La Business Analysis : un réservoir d’emplois et de multiples métiers

La Business Analyse se professionnalise et arrive en France.  Elle revalorise les métiers de l’AMOA. C’est ce qui est ressorti du Symposium Franco-Suisse de la Business Analysis organisée par l’IIBA, l’association professionnelle du secteur en Juillet dernier.

L’association IIBA France anime la communauté des assistants à la maîtrise d’ouvrage (AMOA ou Business Analysts). Elle traduit en français le référentiel de l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, le « BABOCK » qui permet également d’obtenir une certification en  « Business Analyst ».

« Il y a une demande en Business Analysts qui n’existait pas auparavant » affirme Katleen Barret, présidente et CEO d’IIBA Monde. Elle s’exprimait lors du Symposium de l’IIBA organisé à Paris en Juillet dernier. Elle a présenté sa vision stratégique de la Business Analysis sur les dix prochaines années.

Selon elle,  le rôle de Business Analyst est nouveau et il est amené à évoluer vers des positions de leader dans l’entreprise. « L’IT doit économiser les coûts et être plus efficient. Un des moyens d’y parvenir est de définir des rôles pour supporter l’IT » déclare-t-elle. Et c’est le job des Business Analysts.

La Business Analysis n’était pas reconnue jusqu’à présent par l’IT car elle fait appel à des compétences qui ne sont pas techniques, en particulier ce qui concerne la négociation et les relations entre les clients, le Business et l’IT. Au delà de l’IT ou d’une fonction, la Business Analysis traite en outre de l’entreprise dans son ensemble. Cette discipline va s’intégrer au projet d’entreprise.

La Business Analysis permet de comprendre le changement et son contexte, d’articuler les changements qui vont être déployés, d’identifier les besoins (et non les demandes) , d’identifier les solutions avec les parties prenantes, et de décrire la valeur apportée par le changement. Un langage et des pratiques communes unifiées vont se développer dans les organisations.


« On compte 2 millions de Business Analysts dans le monde, sous des noms de métiers très divers, la plupart du temps rattachés à l’IT. Il y en aura de plus en plus, d’autant que les  consultants commencent à s’appeler Business Analysts également » annonce  Katleen Barret.

Les métiers qui se cachent derrière la Business Analysi sont très divers. En France, elle regroupe l’ensemble des métiers de l’assistance à la maîtrise d’ouvrage (AMOA). Selon le niveau d’organisation on trouve différents types de Business Analysts. On rencontre communément les rôles suivant :

  • Le Business System Analyst. Il est généralement rattaché à l’IT et travaille en amont sur les projets. Il facilite la communication entre le Business et l’IT sur les objectifs des projets.  Il y aura de plus en plus de Business System Analysts à l’avenir.
  • L’Agile Analyst. Il est rattaché à l’IT et travaille sur les « sprints » et les « itérations »(périodes de développement logiciel) utilisés lors des développements logiciels en méthodes agiles. Il fait en sorte que les équipes agiles soient toujours centrées sur les buts et les objectifs principaux du Business.
  • Le Business Process Analyst. Pour sa part, il déploie différentes approches (Six Sigma, …) . Il se concentre sur la création d’efficience dans l’organisation.
  • L’Entreprise Business Analyst. Il travaille sur un périmètre différent de l’organisation. Il développe et exécute la stratégie et il bâtit le portfolio management.
  • Le Business Decision Analyst. Il utilise le Big Data et s’occupe de créer des interactions avec les clients, qui soient riches et puissantes.

En conclusion, plus qu’un rôle,  la Business Analysis est une discipline qui s’utilise pour aider à la transformation des entreprises.

Photo : Katleen Barret, présidente et CEO d’IIBA