Le patron de British Airways est sous le feu des critiques après la panne informatique géante de ce week-end.
Excuses du patron
Alex Cruz, dirigeant de la compagnie aérienne British Airways, s’est excusé à la suite de la panne qui a bloqué des dizaines de milliers de passagers ce week-end aux aéroports de Heathrow et Gatwick. Il affirme en outre qu’il ne démissionnera pas malgré la tournure catastrophique qu’a pris la panne informatique qui a abouti à annuler et retarder des vols pour 75 000 passagers.
Il a refusé que l’on considère que sa politique de réduction des coûts soit à l’origine de la panne à cause de l’externalisation de postes d’informaticiens en Inde, chez Tata Consultancy Services, l’année dernière. Selon lui, tous les éléments de la panne sont liés à un Data Center de la compagnie situé en Grande Bretagne, opéré par des personnels locaux.
Une surcharge électrique
A 9 h 30 du matin, le samedi, une surcharge électrique a endommagé les matériels informatiques de l’entreprise, bloquant ses systèmes de communication, explique Alex Cruz. Cela a touché la gestion des bagages, les opérations, etc. Les systèmes informatiques de secours qui auraient du prendre le relais sont également tombés en panne. Il n’y a pas de preuve d’une attaque informatique et les données des clients de la compagnie n’ont pas fuité.
Notre confrère The Register précise que British Airways possède une grande infrastructure informatique. La compagnie gère plus de 500 armoires informatiques réparties entre six salles dans deux sites différents près de Heathrow Waterside, où se trouve le siège de la compagnie.
La presse britannique évoque des remboursements de billets et des dédommagements à hauteur de 87 millions d’euros (100 millions de livres). Les vols sont retournés globalement à la normale ce lundi mais le week-end s’est déroulé dans un climat de colère, les personnels n’informant pas les passagers, le centre d’appels de la société ne fonctionnant pas non plus à cause de la panne informatique. Il restera à retrouver les bagages des passagers qui ont pu décoller le samedi mais qui ont atterri sans leurs bagages.
