La reconnaissance faciale de lycéens à Marseille et à Nice retoquée par la Cnil

La sécurisation des accès à deux lycées de la région Paca par l’usage de la reconnaissance faciale n’est pas légale, estime la Cnil. « Il appartient désormais à la région et aux lycées concernés, responsables du dispositif envisagé, d’en tirer les conséquences » poursuit la Cnil, qui s’est réunie le 17 octobre sur ce sujet.

Ce dispositif devait concerner uniquement les lycéens qui avaient préalablement consenti à son usage. Il devait être expérimenté durant toute une année scolaire. Il devait assister les agents en charge du contrôle d’accès afin de prévenir les intrusions et les usurpations d’identité et réduire la durée des contrôles. Les lycées concernés sont le lycée Ampère à Marseille et le lycée les Eucalyptus à Nice.

La Cnil considère que le dispositif projeté est contraire aux grands principes de proportionnalité et de minimisation des données posés par le RGPD.


La Cnil affirme que la sécurisation et la fluidification des entrées dans ces lycées peuvent être réalisées par des moyens moins intrusifs tels qu’un contrôle par badge. Le recours à la reconnaissance faciale pour contrôler les accès à un lycée apparaît disproportionné pour la Cnil qui craint la fuite de données d’autant plus critique qu’il s’agit de mineurs.

Le lycée Ampère à Marseille avait vécu deux agressions à coup de ciseaux et de couteau entre lycéens en janvier 2018. Le Président de la région, Renaud Muselier avait alors insisté sur l’expérimentation de la reconnaissance faciale sur ce lycée précisément.  En février 2019, le dispositif prévu consistait à comparer une image enregistrée à l’image captée par une caméra à reconnaissance faciale. Le lycéen utilisait un badge ou un pictogramme sur son smartphone pour demander l’autorisation d’entrée. L’expérimentation était réalisée avec l’équipementier américain Cisco.

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