La Société Générale CIB dans les pas de Google pour son informatique

Le DSI de la Société Générale CIB s’inspire de Google afin de créer plus de valeur avec l’informatique pour la banque. Il migre ainsi vers le « continuous delivery ». Le DSI préfère regarder vers les gens du Web plutôt que de s’inspirer de ses concurrents. 

Quand on se compare, mieux vaut se comparer aux meilleurs si l’on veut progresser. C’est ce que défend Carlos Goncalves, DSI de la banque d’investissement Société Générale CIB. Et pour l’informatique, il a tourné son regard vers Google.

Adoption du Continuous Delivery

Il a détaillé son inspiration le 17 Juin, lors de l’événement USI d’Octo Technologies. C’est dans ce cadre, qu’il a adopté le « Continuous Delivery, » pour sa DSI, un procédé qui consiste à mettre en service régulièrement et fréquemment de nouvelles versions des applications.

« Les banques et la plupart des industries aiment bien se comparer, » rappelle le DSI. Les banques d’investissement en l’occurrence passent par un organisme commun, Expand Research. « Ils font un  très bon benchmark pour les banques d’investissement dans l’IT, et nous sommes plutôt pas mal » se félicite Carlos Goncalves. « Mais, en fait on se compare entre mauvais. Et si notre référence est les banques d’investissement on se trompe » raisonne-t-il.

Google, la vraie référence dans l’IT

Et de poursuivre, « la vraie référence de ceux qui ont compris comment faire de l’IT, ce sont les gens du web. » Et parmi ceux qui font de l’IT, Google est le plus emblématique.En matière d’inspiration, c’est donc Google qui a été choisi. « Je crois que c’était en 2008, donc chez Google, ils étaient 5000 développeurs, avec pas mal de projets en parallèle » se souvient Carlos Goncalves.

C’est l’exemple de Google qui a montré à la DSI de la Société Générale CIB que le passage au « continuous delivery » était possible. « Le continuous delivery, oui c’est compliqué, mais c’est faisable. Et c’est d’autant plus faisable, que si vous regardez Google, ils avaient une taille similaire à la nôtre, 5000 développeurs, j’ai à peu près 5000 développeurs » compare Carlos Goncalves.

Compliqué mais possible

Pour lui, mettre en œuvre du « continuous delivery » c’est compliqué, mais c’est possible. « Google l’a fait. Les gens du web l’ont fait » en veut-il pour preuve. Et il le fait lui-même, fort de ces exemples. « C’est possible de le faire quand on une taille extrêmement importante, c’est une question de structuration, d’emmener l’ensemble des équipes dans une même vision et les business » insiste-t-il.


La relation avec le business est particulièrement importante. «  Il faut une proximité avec les business extrêmement forte puisque c’est beaucoup d’investissement et donc il faut s’assurer que la valeur ajoutée de la transformation rapporte la valeur également à la pointe du business » complète-t-il.

Traiter le Legacy

Et dans la manière pratique de migrer vers le « continuous delivery », il s’est également inspiré de Google. « Quand Google a décidé de faire du « continuous delivery, » ils avaient déjà du Legacy » constate Carlos Goncalves.

« Et ils en ont transformé l’intégralité de ce Legacy pour être en continuous delivery » observe-t-il. « Donc comme je le dit souvent à mes équipes, on n’est pas plus intelligent que les autres, mais on n’est pas plus bêtes, » reprend-il, « donc s’ils ont réussi à le faire on devrait y arriver aussi. »

C’est l’utilisateur qui décide

Il annonce aujourd’hui livrer 4 applications en « continuous delivery », se préparer à en livrer 32 pour la fin de l’année, et vouloir traiter la moitié de ses applications critiques selon ce mode à la fin de 2015. La Société Générale CIB gère actuellement 1 millier d’applications en tout.

Carlos Goncalves conclut  «  pour en revenir à Google, quand ils livrent, ils ne livrent pas une version, ils livrent deux, trois versions de la même fonctionnalité. Et c’est l’utilisateur qui choisit, et non l’ingénieur. La boucle de feedback du client final est déterminante pour être sûr que le produit que vous livrez est le meilleur. Dans notre cas, pour la banque.  »

Photo, Carlos Goncalves, DSI de la Société Générale CIB, le 17 Juin lors de l’USI à Paris. 

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