La Société Générale CIB veut passer de 4 à 32 applications en « Continuous Delivery »

La Société Générale CIB (Corporate and Investment Banking) est convaincue de l’intérêt de la délivrance de ses applications en continu, une méthode également appelée Continuous Delivery. Quatre applications sont actuellement gérées selon ce mode. L’objectif est de passer à 32 applications avant la fin de l’année sur un millier au total.  

La banque d’investissement de la Société Générale, la SG CIB (Corporate and Investment Banking) veut gagner en rapidité et en agilité. La DSI de la banque s’est donc tournée vers le « Continuous Delivery », ou mise en service continue, afin d’accélérer les mises en service de ses applications.  La méthode est employée sur les applications où la création de valeur est la plus forte.

La moitié des applications critiques concernées 

« L’objectif est de disposer de 32 applications en mode continuous delivery avant la fin de cette année et de, grosso modo, 50% de ce que l’on appelle les applications critiques à la fin de 2015 » déclare Carlos Goncalves, DSI de la Société Générale CIB. Il s’est exprimé lors de l’événement USI organisé par Octo Technology du 16 Juin, à Paris.

Ces trente-deux applications à venir font partie de la nouvelle stratégie de Continuous Delivery de la banque. « On a quatre applications aujourd’hui qui sont en méthode continuous delivery […] donc nous allons accélérer fortement en 2015, et en 2014 on est en train de tester l’ensemble de ces éléments sur un panel suffisamment large » souligne-t-il. La DSI travaille d’abord sur un groupe d’utilisateurs restreint, avec des mises en service durant la journée. « On choisit quand même des périodes de la journée qui ne soit pas une clôture de marché » sourit le DSI.

Les applications lourdes concernées

L’automatisation afin de raccourcir les délais de mise en service de nouvelles versions sera également employée sur des applications lourdes, telles que celle qui gère la partie « Equity » de la Société Générale CIB. La mise en service d’une nouvelle version de cette application doit passer de 6 semaines à 2 semaines dans le cadre de la démarche de « continuous delivery. »

Actuellement, la mise en service d’une nouvelle version de cette application représente beaucoup de préparation et de test. C’est actuellement 1200 jours homme pour la préparation. Passer à deux semaines, ce ne sera pas du « pousse-bouton », mais cela devrait déjà constituer une belle performance pour une application qui contient 12 millions de ligne de code.

Assembler 12 millions de code chaque nuit


Pour y parvenir, la DSI va faire appel à la software factory, qui permet d’assembler toutes les nuits les 12 millions de ligne de code, qui contiennent toutes les technologies, du C++, du Powerbuilder, etc. Des tests automatisés vont y être ajoutés, des tests unitaires et des tests d’intégration.

Les tests vont simuler depuis la saisie d’une position sur une action par un trader, et à partir de là,  il y a vérification que la position est juste, que la trésorerie est juste, que la comptabilité est juste, que les sorties réglementaires sont justes, … L’outil employé est notamment Cucumber bien que l’application soit ancienne. Des tests de performances sont également réalisés durant la nuit. Les volumes sont importants, avec 500 000 traites par jour, et 1 milliard de positions restituées par jour. Des métriques quotidiennes sont récupérées via Kibana et Sonar.

La SGCIB comptait près de 960 applications fin 2013

Ce passage au « Continuous Delivery » se déroule sur fond de décommissionement d’applications. Actuellement, dans une chaîne applicative, la Société Générale CIB compte entre 50 à 100 applications qui interviennent.  » En 2009, nous avions 1782 applications. Fin 2013,  nous en étions à 950 ou 960 applications » relate le DSI.

Il conclut : « je pense qu’on peut encore décommissioner 200 applications. Il est extrêmement important d’avoir 1 application 1 fonction. »

Photo: Carlos Goncalvez, DSI de la Société Général Corporate and Investment Banking, le lundi 16 Juin, à l’USI à Paris. 

Morgane Mons

Morgane Mons est journaliste spécialisée dans les nouvelles technologies et la transformation numérique des entreprises. Esprit Geek, passionnée de multimédia, retrouvez ses actualités sur son fil twitter.

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