La Société Générale migre progressivement vers le Continuous Delivery

La DSI de la banque d’investissement de la Société Générale adopte progressivement la délivrance en continu des applications, ou ‘continuous delivery » popularisé par Google. Le DSI étant partisan d’une migration totale. Il aura été modéré par ses équipes. Le continuous delivery est employé sur les applications où la création de valeur est la plus forte. 

Le mieux est l’ennemi du bien. La banque d’investissement de la Société Générale, le SGCIB (Société Générale Corporate and Investment Banking) migre progressivement vers la délivrance en continu des nouveaux applicatifs et des correctifs, le « continuous delivery, » alors que son DSI était partisan initialement d’une migration rapide et complète.

Le continuous delivery chez Google

La méthode de « continuous delivery » bien que complexe, permettrait à la Société Générale de livrer ses applications comme le géant Google, au rythme de leurs modifications rapides.  Carlos Goncalves, le DSI de la SGCIB a témoigné sur le sujet lors de l’Université des SI, organisée par Octo Technology, le 16 Juin, à Paris. 

« Ce n’était pas impossible, puisque Google l’a fait et que nous avions le même nombre de développeurs à l’époque qui était de 5000 personnes » relate le DSI. « Dans l’approche théoriquement, il n’y a pas de raison de ne pas passer tous en continuous delivery » explique Carlos Goncalves.

Identifier la création de valeur

Devant ce changement, « mes équipes m’ont un petit peu raisonné pour me dire qu’il allait falloir qu’on y aille doucement et qu’on comprenne exactement où cela crée de la valeur » s’amuse-t-il. De même, « évidemment on ne va pas non plus passer l’intégralité du système d’information en méthode ‘continuous delivery’, peut-être dans quelques années, mais il faut également faire un certain nombre de choix, ce n’est pas moi qui l’invente, c’est Gartner » pointe Carlos Goncalves.


De toute façon, cela n’apporterait par exemple par beaucoup de valeur pour les systèmes comptables. En revanche, les systèmes innovants seront plus adaptés. Pour la SGCIB, l’année 2013 était celle des méthodes  agiles, les années 2014 et 2015 seront celles du ‘continuous delivery’.

Pas de comptabilité en continuous delivery

En pratique, « nous séparons le système d’information en plusieurs niveaux. Il n’y a pas de système de comptabilité en ‘continuous delivery’. Cela va crescendo entre des niveaux sur lesquels le cycle de vie de la transformation de votre application est très faible, jusqu’à des niveaux très élevés où vous avez de l’innovation au sens business, c’est-à-dire les endroits où la création de la valeur est la plus forte » développe le DSI.

« Et donc vous descendez en fonction de la nécessité de ‘continuous delivery’ du système en haut. Si pour créer un nouveau produit je suis obligé de descendre très fortement dans la chaîne, je passerais alors en méthode de ‘continuous delivery’ » conclut-il.

Photo : Carlos Goncalves, DSI de la Société Générale Corporate and Investment Banking, à l’USI event le 16 juin à Paris.

Morgane Mons

Morgane Mons est journaliste spécialisée dans les nouvelles technologies et la transformation numérique des entreprises. Esprit Geek, passionnée de multimédia, retrouvez ses actualités sur son fil twitter.

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