La Société Générale va fermer 300 agences

La Société Générale poursuit l'adaptation de son modèle

Sous l’impact  du digital et de la situation économique, la Société Générale annonce la fermeture de 300 agences bancaires entre 2017 et 2020 ainsi que la suppression de 900 postes.

Développer Boursorama

Ces suppressions s’ajoutent aux 2550 suppressions déjà prévues depuis début 2016, ce qui porte à 3440 les suppressions d’ici 2020. Côté agences bancaires, le réseau de la banque de détail devrait passer de 2000 agences actuellement à 1700 d’ici 2020. Le secteur bancaire a déjà perdu 10 000 emplois entre 2011 et 2016, passant de 380 000 à 370 000 emplois. Des experts prévoient même une réduction des postes de 15% à 25% d’ici 10 ans.

Se transformer pour se développer

Pour la Société Générale, ces mesures prennent place dans le cadre du plan « Transform to grow » présenté ce mardi lors de sa journée dédiée aux investisseurs. Objectif : s’adapter à l’impact d’internet et du contexte économique et concurrentiel sur l’activité de banque de détail. Dans le même temps, la Société Générale entend développer sa banque en ligne Boursorama pour atteindre 2 millions de clients d’ici 2020.

La banque poursuit également l’automatisation de ses processus internes et l’allègement de ses structures. Ses plateformes de back-office passeront ainsi de 20 à 14, et 80% de ses processus internes front-to-back seront automatisés d’ici 2020. La banque de détail en France pour la Société Générale comprend les enseignes Société Générale, Crédit du Nord et Boursorama.

Modèle bancassurance pour des ventes croisées

Miser sur les ventes croisées entre banque et assurance

Côté banque de détail, la Société Générale vise une croissance annuelle moyenne des revenus supérieure à 1% entre 2016 et 2020. Cela se fera notamment en captant le potentiel du modèle de bancassurance intégré, en anticipant les évolutions du marché de l’assurance-vie et en profitant du fort potentiel d’équipement des clients en termes d’assurance prévoyance et dommages.

La croissance annuelle moyenne des revenus provenant des ventes croisées entre banque et assurance est estimée à environ +6% sur 2016-2020. La banque de détail entend également développer ses activités auprès des entreprises et des professionnels, notamment en apportant des conseils stratégiques et des solutions globales. Ce qui devrait apporter 400 millions d’euros de revenus supplémentaires d’ici 2020.

150 millions d’euros budgétés pour des projets de rupture


La Société Générale veut accélérer la transformation digitale de son modèle afin d’améliorer l’expérience client, son efficacité opérationnelle et la sécurité. La banque consacrera 150 millions d’euros à des projets innovants et en rupture, sous la forme d’investissements venant s’ajouter aux initiatives déjà prises. Cela passera aussi par une meilleure coopération entre les informaticiens et les métiers.

Le DG de la banque se frotte à la réalité de la transformation digitale

Pour l’anecdote, Frédéric Oudea, directeur général de la banque s’est glissé dans la peau d’un Geek en participant il y a quelques semaines à une session de développement logiciel d’APIs (interfaces applicatives) de connexion au back office de la banque programmées en langage informatique Python avec les DSI de son groupe, et sous la houlette de Carlos Goncalves, le CTO de la banque.

Frédéric Oudea, directeur général de la Société Générale

Tous les métiers et  les fonctions de la banque doivent se saisir des nouvelles technologies en proximité avec les clients pour leur offrir de nouveaux services.  Frédéric Oudea, DG de Société Générale veut stimuler l’innovation en favorisant l’autonomie des métiers et le changement de culture dans la multiplication des expérimentations.

Cela passe par une proximité renforcée entre les opérationnels des métiers et des fonctions avec les équipes informatiques. De même, il entend multiplier les interactions et les coopérations avec les startups : acquisitions, prises de participations directes ou indirectes, via des fonds, co-développements commerciaux ou techniques.

Il veut investir dans de nouveaux modèles opérationnels, adopter des modes de développement informatiques adaptés et transformer les systèmes d’information, en s’appuyant sur le Big Data, l’Open Innovation et des infrastructures plus ouvertes et plus flexibles. Il renforcera les expertises en matière de gestion des données, d’intelligence artificielle et de cybersécurité en recrutant les nouvelles compétences nécessaires.

 

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