La vague réjouissante des startups de l’intelligence artificielle en France

C’est une vague de jeunes pousses de l’intelligence artificielle en France que met en valeur France Digitale dans sa dernière étude publiée ce jour. On dénombre 590 jeunes sociétés françaises de l’intelligence artificielle. Ces sociétés ont levé en tout 3,2 milliards d’euros de financement en 2022.

L’intelligence artificielle générative popularisée par ChatGPT

Dans cette vague, 76 startups se concentrent sur l’intelligence artificielle générative popularisée par ChatGPT d’OpenAI; Beaucoup sont positionnées dans le Cloud et la data. En deuxième rang, elles sont 15% à se concentrer sur la santé. Côté financement, cela semble difficile. Seulement 1 startup sur 4 a levé des fonds (156 d’entre elles). Et à peine 9 startups ont réussi des tours de table dépassant 100 millions d’euros. Il s’agit d’Alan, Contentsquare, Deepki, Descartes Underwriting, Dilitrust, Exotec, GoJob, Innovafeed et Leocare.

Côté taille, ces entreprises sont plutôt de taille réduite. Seulement 10% ont plus de 100 employés. La moitié emploie de 11 à 50 personnes. Ces emplois sont majoritairement situés en Ile-de-France (60% des entreprises). Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie suivent avec 8% des startups chacune (soit près de 1 startup sur 10).

Les solutions proposées sont souvent verticales. On constate que 80% de ces sociétés appliquent les technologies de l’intelligence artificielle à un secteur en particulier. C’est notamment le cas pour la santé (15% des startups) ou la fintech et assurtech (près de 10%). Seulement 20% des sociétés développent des intelligences artificielles appliquées à tous les secteurs d’activité.

Analyse de texte et d’image

On relève qu’une jeune pousse sur 3 se positionne sur l’analyse de texte, et 1 sur 4 sur l’analyse d’images. Côté technologies, les startups françaises font la part belle à l’apprentissage automatique (57% utilisent des réseaux de neurones artificiels) et aux modèles probabilistes (20%).

L’enquête met en vedette plusieurs sociétés pour leur succès grandissant. Il s’agit d’Aqemia (secteur de la santé HealthTech). Elle développe un pipeline interne de molécules thérapeutiques en utilisant l’intelligence artificielle pour découvrir les meilleurs médicaments possibles, plus rapidement et pour chaque pathologie. On trouve également Buster.ai qui vise à faciliter et accélérer la vérification de l’information en rendant l’analyse la plus facile et transparente possible pour lutter contre la désinformation.

Il y aussi CleverConnect (dans les ressources humaines HRTech), positionné au niveau européen dans le domaine du recrutement (solutions SaaS de Talent Acquisition) qui utilise l’intelligence artificielle pour mieux connecter les recruteurs et les candidats entre eux et proposer au plus grand nombre des opportunités professionnelles qui leur correspondent. Enfin, il y a MWM, un studio de développement d’applications et d’outils créatifs basés sur l’intelligence artificielle – dont Stemz pour l’extraction audio – avec 500 millions de téléchargements à leur actif.

Arriver à travailler avec les grands groupes

Ces jeunes sociétés font face à de multiples défis prévient France Digitale. Il leur faut accéder aux financements (33% des startups), nouer des relations et des contrats avec les grands groupes (18%) et le secteur public (16%), recruter les bonnes personnes, talents et compétences (25%) et enfin se mettre en conformité et anticiper les réglementations, notamment à l’échelle européenne avec l’AI Act (15%).