La plateforme numérique NumAlim, soutenue par la banque BPI et le gouvernement, lance UniversAlim, un référentiel d’informations sur les produits alimentaires. NumAlim appelle les entreprises du secteur à rejoindre son mouvement. L’objectif annoncé est de créer la confiance avec le consommateur final grâce à la transparence sur les produits et amener les entreprises à améliorer leurs produits.
Une information sur la composition nutritionnelle et les allergènes
Les informations doivent apporter la composition nutritionnelle fiable et la présence d’allergène. Au-delà, NumAlim veut informer les consommateurs sur les produits utilisés, leur provenance et leur impact environnemental. « UniversAlim va permettre d’avoir une information plus fiable et complète sur nos aliments » annonce Jérôme François, Directeur général de NumAlim. Le DG est ancien directeur marketing de Nestlé où il a travaillé durant 14 ans jusqu’en janvier 2020.
Le but est de recueillir les informations sur les produits alimentaires des 15 000 entreprises françaises du secteur
La démarche de NumAlim est soutenue par le gouvernement. Le référentiel est associé à la nécessité de « payer le juste prix » pour son alimentation et que le « consommateur [soit] acteur de ses choix alimentaires ». « Pour accepter de payer le juste prix, les consommateurs ont besoin de garanties sur ce qu’ils achètent » affirme Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Le ministre ajoute que la transparence concerne également « « la rémunération de nos producteurs ». « NumAlim permet de recréer de la confiance entre tous les maillons de la chaîne alimentaire » pense-t-il.
Le gouvernement appel les industriels à rejoindre la plateforme
Le gouvernement invite les entreprises à rejoindre le mouvement. « Il appartient maintenant au plus grand nombre d’entreprises agroalimentaires de s’impliquer, pour garantir la réussite de NumAlim » appelle Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances. « NumAlim a été conçue pour les entreprises. Il ne deviendra une référence pour les consommateurs que par les entreprises » insiste-t-elle.
ConsoTrust estime que 30% à 50% des fiches produits numériques comportent au moins une erreur
Les attributs Inco seront accessibles gratuitement. Il s’agit de l’identification du produit et de son fabricant, la liste des ingrédients, la liste des allergènes, la quantité nette, les conditions de conservation, le lieu de provenance, le mode d’emploi et le tableau de déclaration nutritionnelle. S’y ajoutent les nutriscores, les pourcentages et de fruits et légumes, et – à venir – les pertubateurs endocriniens. Les attributs supplémentaires seront payants. Il s’agit des labels (Label Rouge, AOC, AOP, IGP, …), les types d’additifs, le bien être animal, l’impact environnemental, le CO2, types d’élevage, absence de pesticide, la certification d’entreprises, etc.
Un objectif de 250 000 références produits gérées
La base de données UniversAlim contient à son démarrage 20% des codes barres du marché (le code EAN European Article Numbering). Cela représente 50 000 produits avec 40 attributs chacun. Dans 2 ans, en 2023, l’objectif est d’avoir 250 000 produits, chacun ayant 100 attributs. La plateforme d’UniversAlim propose aux entreprises de l’alimentaire des services optionnels payants tels que la fiabilisation, l’enrichissement, le contrôle et la mise en conformité, le benchmark et la simulation à partir de leurs données produits.