Le géant Bosch clarifie pour ses équipes l’usage éthique de l’I.A. dans le développement de ses produits

Volkmar Denner, DG de l’équipementier allemand Bosch

L’industriel allemand Bosch souhaite que ses clients aient confiance dans les intelligences artificielles embarquées dans ses produits. C’est l’objectif de Volkmar Denner, DG de Bosch. L’entreprise travaille pour l’automobile, la gestion énergétiques des bâtiments, l’optimisation des usines, l’électroménager, le jardinage et le bricolage pour les particuliers.

Un code d’éthique fondé sur la déclaration des droits de l’homme

L’industriel a publié son code d’éthique sur l’usage de l’I.A. Bosch revendique que le fondement moral de sa démarche est fourni par les valeurs inscrites dans la déclaration des droits de l’homme.  

L’humain doit conserver le contrôle sur l’IA pour des décisions concernant l’humain

Le principe directeur est que l’I.A. doit être sûre, robuste et explicable, et que les personnes conservent le contrôle sur l’I.A. L’humain doit demeurer l’arbitre ultime face à des décisions prises par I.A. quand cela concerne des humains. Quant à l’I.A., elle doit être un outil au service des gens.  

En pratique, l’enjeu est éminemment commercial. « Notre objectif est que les gens fassent confiance à nos produits basés sur l’I.A. » s’inquiète le DG. « Notre code d’éthique sur l’intelligence artificielle fournit à nos collaborateurs des conseils clairs concernant le développement de produits intelligents » affirme-t-il.

En 2025, tous les produits de Bosch seront liés à l’I.A.

Bosch pense que l’intelligence artificielle deviendra une technologie clé à l’avenir. L’équipementier prévoit d’étendre ses activités dans ce domaine qu’il considère comme d’importance vitale. L’objectif est qu’en 2025, tous les produits de Bosch contiennent de l’I.A. ou aient été développés ou fabriqués avec son aide.

« Si l’I.A. est une boîte noire, les gens ne lui feront pas confiance »

« Si l’I.A. est une boîte noire, les gens ne lui feront pas confiance » souligne pour sa part Michael Bolle, CDO (Cheif Digital Officer) et CTO (Chief Technology Officer) de Bosch. Sur les 2 ans à venir, Bosch prévoit de former 20 000 employés à l’usage de l’I.A. Son code d’éthique sur l’usage responsable de l’I.A. fera partie de la formation.


Bosh espère même que son code d’éthique contribuera au débat public sur l’intelligence artificielle. « L’I.A. va changer chaque aspect de notre vie. C’est pour cela qu’un tel débat est vital » affirme Volkmar Denner. Cela nécessitera plus qu’un simple savoir faire technique afin d’établir la confiance dans des systèmes intelligents. Il faut également un dialogue entre les régulateurs, la communauté scientifique et le public, demande le DG.

700 experts de Bosch travaillent dans l’I.A.

Bosch va installer prochainement 700 de ses propres experts dans un campus dédié à l’intelligence artificielle dans le Baden-Würtettemberg. L’équipementier y investit 100 millions d’euros dans le cadre de l’alliance de recherche Cyber Valley. Ses employés travailleront aux côtés de chercheurs et de startups.

Bosch emploie 400 000 personnes dans le monde dont 30 000 développeurs de logiciels

Bosch emploie 403 000 personnes dans le monde dont 30 000 développeurs logiciels. Son chiffre d’affaires atteint 77,9 milliards d’euros. Bosch est un équipementier automobile. Il délivre également des solutions pour optimiser les usines, des solutions énergétique pour les bâtiments et commercialise des produits pour le grand public tels que de l’électroménager (machine à laver, réfrigérateurs, fours, machines à café, etc.) ou des équipements de bricolage et de jardinage.

Bosch a créé son propre Cloud en 2015 afin d’héberger ses données de manière sécurisée et être indépendant des Gafa (Google Apple Facebook et Amazon). En France, Bosch possède une dizaine d’usines. Bosch commercialise dans l’hexagone des chaudières et des chauffe-eaux sous la marque ELM Leblanc.

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