Les 3 chantiers informatiques prioritaires pour le PMU en 2021

La fin de l’année s’annonce chargée pour la DSI du PMU. Trois chantiers prioritaires sont entre les mains des équipes informatiques. Le premier chantier concerne le lancement d’un nouveau pari hippique original concocté par le marketing. Le second chantier est lié au système d’information des points de vente du PMU et le troisième porte sur l’informatisation des  points de vente.

Le digital est partagé entre la DSI et le marketing

C’est ce qu’annonce Stéphane Zantain, directeur des opérations et des systèmes d’information du PMU. Il a répondu aux questions de La Revue du Digital le 10 juillet. A noter qu’il n’existe pas de direction digitale au PMU. Le digital est partagé entre les équipes qui sont situées au marketing et à la DSI. L’expertise technologique est plutôt portée par la DSI et l’expertise marketing par l’équipe marketing. Les équipes en charge de l’UX (User eXperience) et de l’UI (User Interface) sont partagées entre le marketing et la DSI. Le DSI du PMU rapporte pour sa part directement au DG et fait partie du Comex.

« Ce nouveau pari permet de nombreuses choses en termes d’animation marketing »

« D’ici la fin de l’année, mon sujet prioritaire c’est un nouveau pari, pensé par le marketing, réalisé par l’IT » présente Stéphane Zantain. Il s’agit d’un pari d’animation qui permettra de poser une question chaque jour aux parieurs, et de proposer un pari hippique qui ne soit pas seulement basé sur un numéro de cheval, et donc d’animer tous les jours le pari. Des questions pourront être posées telles que « Est-ce que tel jockey va gagner 2 fois 3 fois 5 fois aujourd’hui ? ». Il sera possible de c réer des duels, etc. «  Cela permet pas mal de choses en termes d’animation marketing. C’est l’objectif clé de la fin de l’année » insiste le DSI.

Le deuxième objectif est le système d’information des points de vente. « Nous sommes dans une logique de MVP [NDLR : Minimum Viable Product] sur les bornes de jeux et les terminaux. Nous allons déployer des nouveaux terminaux web et non client serveur. C’est très important parce que cela va permettre de travailler la partie relationnelle avec les points de vente » précise Stéphane Zantain. Le challenge du PMU est en effet de retravailler le relationnel avec les points de vente.


Les bornes en self service réalisent 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires

Pour le pari hippique, le chiffre d’affaires s’élève à 1,2 milliard d’euros sur le mobile et le web, et à près de 4 milliard d’euros sur les bornes en self service qui sont placées dans les points de vente, et qui sont le premier objet de prise de paris. Le PMU gère 20 000 bornes et terminaux, en nombre c’est presque autant que la moitié des distributeurs de billets de banque en France.  Le reste du chiffre d’affaires est réalisé en B to B à travers quelqu’un qui va prendre le pari, dans un point de vente, ou pour des clients internationaux.

Aujourd’hui, la relation avec les points de vente n’est pas du tout informatisée

Aujourd’hui, cette relation avec les points de vente n’est pas du tout informatisée. Elle est uniquement liée sur de la relation avec des commerciaux itinérants. Le PMU travaille sur le « self care » et le relationnel. La digitalisation vise à ce que le partenaire par exemple sache où sont ses approvisionnements de bobines ou de tickets du PMU, pour savoir quand le mainteneur va venir sur la borne qui a un problème, pour suivre son chiffre d’affaires, etc. Cette application va sortir à la fin de l’année 2021.

« Nous travaillons à l’instar de ce qui s’est passé par exemple dans le monde de la pharmacie, où le nombre de visiteurs médicaux s’est réduit. Ils avaient besoin de digitaliser une partie de cette relation, nous sommes en train de faire la même chose » commente le DSI. La digitalisation de la relation avec les partenaires, c’est-à-dire les points de vente, constitue le 3ème objectif. « Le  portail partenaires est important. Nous allons sortir la 1ère version de ce portail que l’on va pouvoir mettre dans les mains de nos partenaires et voir si cela fonctionne. C’est encore une partie non négligeable de notre chiffre d’affaires et cela le sera toujours. Le digital est en croissance, mais les points de vente sont importants » termine le DSI.


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