Le secteur des agences immobilières est sous le choc du Covid-19 prévient la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). Le secteur pâtit également de la dématérialisation encore trop partielle des multiples procédures réglementaires à réaliser lors d’une vente.
20 000 emplois menacés
Les conséquences pourraient être lourdes selon la Fnaim qui parle de 3000 agences immobilières qui pourraient disparaître et de 20 000 emplois menacés. La fédération pointe du doigt les autres maillons de la chaîne de finalisation des transactions immobilières. « Les agents immobiliers ne peuvent pas, à eux seuls, suppléer à toutes les défaillances qui s’accumulent en amont et en aval de leurs compétences spécifiques » déclare la fédération. Les informations ont été rassemblées par la Fnaim à l’occasion d’un sondage express réalisé auprès de 2000 professionnels adhérents à la Fnaim.
Le tiers des agences n’a qu’un mois de trésorerie
La Fnaim n’accepte pas cette mesure. « Il faut, au contraire, réduire les délais de purge des différents recours susceptibles de bloquer une transaction. Sinon, un stock d’actes représentant 400 millions d’euros de chiffre d’affaires ne pourra pas être signé avant le 25 août. Et je ne parle ici que de nos adhérents FNAIM, 50% des professionnels » déclare Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim.
3000 agences devront mettre la clé sous la porte
Faute d’un redémarrage des transactions d’ici à la fin de mai, les trois quarts des professionnels de l’immobilier spécialisés dans la vente auront dû cesser leur activité, annonce la Fnaim. Cela signifie que 3000 agences fermeront et 20 000 emplois sont menacés, dans ces TPE implantées partout en France. « Nous nous organisons pour travailler à distance, mais il nous manque d’autres maillons pour travailler réellement, au premier rang desquels les services d’urbanisme, alors que nous avons besoin d’eux pour poursuivre notre activité » demande Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim.
La Fnaim constate un retard en équipements digitaux de nombreuses études notariales
La Fnaim rappelle que pour preuve de sa bonne volonté, le Conseil supérieur du notariat est intervenu auprès du ministère des finances pour obtenir la réouverture des services de publicité foncière. C’est chose faite depuis le mercredi 1er avril. « Mais cela ne résout pas tout » admet Jean-François Humbert, président du Conseil supérieur du notariat.
Des demandes fortes de la Fnaim
La Fnaim demande la suspension du droit de préemption pour les collectivités incapables d’assurer un fonctionnement à distance de leur service d’urbanisme ; l’abrogation du report du délai de réponse pour les déclarations d’intention d’aliéner (DIA) prévu dans l’ordonnance ; la faculté de renoncement à tous les délais de protection.
La crise sanitaire nous a montré à quel point les agences immobilières ne sont pas structurées et organisées. C’était un choc pas pour le domaine de l’immobilier, car ce domaine restera toujours un domaine très dynamique et rentable, mais plutôt l’incapacité des agences immobilières de gérer leur travail pendant une crise. Je conseille de revoir la gestion, les outils de gestion et les outils de communication avec les clients. Nous allons toujours avoir de demandes clients vendeurs et acquéreurs, mais il faut toujours pouvoir répondre à ses demandes. Par exemple, est-ce que vous avez un site immobilier bien positionné sur les moteurs de recherche pour que l’acquéreur vous trouve plus facilement ? Avez-vous un logiciel immobilier qui vous permet d’avoir des relances automatiques ou avez-vous une téléphonie digitale VOIP intégrée dans votre téléphone portable afin de contacter vos clients d’où vous voulez et quand vous voulez ? Ce sont des questions de bases, mais si vous arrivez à répondre oui, alors une crise sanitaire sera une étape difficile pour votre agence. Tout est possible de surmonter, il faut tout simplement avoir des outils pour le faire.
Les agences qui ont fleuri partout avec des novices qui ont fait de la pub pour monter des réseaux d’indépendants qui ne sont que des centres de profits sans aucun coûts ou des coûts extrêmement bas n’ont aucune pour la plupart, notion de gestion et d’organisation. Le but est d’engendrer un maximum de revenus dans un temps donné.