C’est une intéressante analyse du secteur technologique français que publie le cabinet eToro, société de courtage. Si globalement, le cabinet considère que la tech française se porte bien, son analyse montre qu’il vaut mieux être éditeur de logiciel que société de service informatique en termes de marges.
Marge opérationnelle de 30% chez Dassault Systèmes
« Les éditeurs de logiciels, qui sont peu gourmands en investissements, dégagent d’importantes marges. C’est le cas par exemple de Dassault Systèmes qui a triplé son chiffre d’affaires en dix ans et qui possède une marge opérationnelle supérieure à 30 % en moyenne. Le titre progresse de 7,6 % depuis le début de l’année » pointe Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés chez eToro.
Même situation confortable pour les fabricants de semi-conducteurs qui sont représentés avec le franco-italien STMicroelectronics. « STMicroelectronics a vu son chiffre d’affaires progresser de 26 % en 2022, et son résultat net a quasiment doublé à 3,9 milliards d’euros » relève Antoine Fraysse-Soulier. « Le spécialiste des puces électroniques a notamment pu augmenter ses tarifs pour préserver ses marges. Le titre en Bourse est largement plébiscité. Il progresse de 35 % depuis le début de l’année » souligne-t-il.
Des marges opérationnelles de 10% pour les ESN
En revanche, les anciennes SSII, dorénavant baptisées ESN (Entreprises de Services du Numérique), ont des marges plus faibles que les éditeurs de logiciels ou les semi-conducteurs, indique eToro. « Leurs marges opérationnelles se situent aux alentours des 10 % et les problématiques d’inflation ont poussé certains clients à retarder leurs prises de décisions. Capgemini, par exemple, a du mal en Bourse et ne progresse ‘que’ de 4,3 % depuis le début de l’année » relève Antoine Fraysse-Soulier. Le cabinet eToro rappelle que comparée aux Etats-Unis, la France est un nain sur le compartiment tech mais que ceci étant dit, en Europe, la France fait partie des leaders.