Les femmes face à la programmation informatique, le point de vue de Ecole 42

L’Ecole 42 fondée par Xavier Niel pour former des développeurs logiciels lance un appel aux femmes pour qu’elles se lancent dans le codage informatique. Aux dernières épreuves de sélection de l’école, une période qui est baptisée la piscine, les femmes constituaient la moitié (46%) des candidats. « Dans le numérique, les femmes se doivent d’être, au même titre que les hommes, des actrices de premier plan dans l’élaboration des nouveaux usages, biens et services qui définiront le monde de demain » affirme Sophie Viger, directrice générale de 42. « Pour venir à bout des stéréotypes, ce qui compte vraiment c’est l’action » pense-t-elle.

Démontrer aux femmes qu’elles y arrivent une fois devant un ordinateur

Elle veut arriver à montrer concrètement aux femmes, loin des clichés, ce que sont vraiment la tech et le code, et à leur démontrer qu’il n’y a pas de division sexuée des savoirs et leur faire réaliser qu’elles y arrivent une fois devant un ordinateur. « Tout à coup tout change » pointe la responsable. « C’est ce principe qui nous guide et porte progressivement ses fruits. Nous sommes passés de 7% d’étudiantes en 2017, à 26% en 2020 et 46% de femmes aux dernières sélections. Notre objectif désormais est d’atteindre l’équilibre femmes-hommes aux prochaines sélections. C’est donc un appel à toutes les femmes que je lance : jetez-vous à l’eau et venez coder » termine-t-elle.

De nombreuses candidates décrivent l’épreuve de la piscine comme une aventure où l’on apprend à travailler avec les autres, à les solliciter et à découvrir ce qu’est la programmation. « Le démarrage est difficile, mais passé ce premier stress, on se détend, et on attrape le rythme. On apprend surtout à demander de l’aide aux autres, et ça change tout » exprime Alexandra Marie-Catherine, 28 ans, qui a passé la piscine en mars 2021. « Lors de la piscine, on dépasse ses limites. Qu’est-ce que je dirai à une femme pour l’inciter à tenter l’aventure ?  Ne lâchez pas et donnez le meilleur de vous-même ! » résume-t-elle.

Après une explication différente, c’est le déclic !

« Avant de tenter 42, j’étais architecte d’intérieur. Je n’avais jamais codé avant ! La piscine c’est un effort intense » décrit Clémence, 40 ans, maman d’un petit garçon, qui a passé la piscine en mars 2021. « Mais on ne se sent jamais seul dans les moments où c’est un peu plus difficile. Quand on ne comprend pas quelque chose on demande à une, deux, trois personnes. Puis la quatrième personne va vous présenter les choses différemment, avec d’autres mots, et là c’est le déclic ! » ajoute-t-elle.


 « J’étais nulle en maths, donc je me suis dit ‘le code ce n’est pas fait pour moi’. On a dans l’idée que le code ce sont des maths alors que pas du tout en fait. 42, je me suis dit que ça allait me permettre de voir si c’était fait pour moi. Je ne pense pas que ce soit difficile de programmer. J’avais énormément d’appréhension, mais si on se donne les moyens, on peut y arriver » pense Manon, 20 ans, qui a passé la piscine en juillet 2020.

Après 5 ans de droit, la curiosité de coder

« J’ai commencé par faire du droit pendant cinq ans. Puis, je me suis spécialisée en nouvelles technologies et IA. On parlait énormément du rôle du développeur. J’ai voulu, par curiosité, commencer à coder. Et c’est pour ça que j’ai tenté la piscine de 42. J’ai rencontré énormément de profils différents,  des gens qui n’avaient pas le bac, sortaient du lycée ou qui avaient 50 ans. Grâce à ça, on échange, on n’a jamais le même point de vue, on n’a pas la même façon de coder. Et c’est grâce à ça qu’on s’améliore tous » conclut Jehanne, 26 ans, qui a passé la piscine en juillet 2019.

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