Les hôpitaux de Paris améliorent les performances de leur dossier patient unique

La mise en œuvre du dossier patient unique fait l’objet d’attentions particulières de la part des hôpitaux de l’AP-HP, l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. Ses 38 hôpitaux accueillent chaque année 8,3 millions de patients. Les équipes informatiques ont réussi à basculer sur une nouvelle plateforme informatique plus performante en moins de deux heures. Il leur a fallu une préparation minutieuse durant 3 mois.

L’AP HP s’appuie sur l’application Orbis pour le dossier patient

L’AP-HP utilise une application de gestion du dossier patient unique, délivrée par la société Orbis. Elle sert à conserver les données du patient dans un système accessible aux acteurs médicaux impliqués dans le parcours du patient. Cela concerne le dossier médical, les soins, les prescriptions, les examens, les urgences, etc. Cette application est critique.
Au moment du démarrage, il y a 5 ans, l’AP HP a retenu les bases de données sur un serveur Exadata délivrés par la société américaine Oracle afin de faire face au nombre d’utilisateurs et aux volumes à traiter.

« Une anticipation experte de ce projet a permis de basculer en mode big-bang avec succès »

Depuis, les besoins ont augmenté. L’équipe informatique a décidé de basculer sur des machines plus puissantes et de nouvelles versions de logiicels avec l’objectif de réaliser cette tâche en moins de 2 heures. « Une anticipation experte de ce projet a permis de basculer en mode big-bang avec succès » se félicite Pierre Blondé, Directeur Adjoint à la DSI de l’AP HP en charge de la stratégie, de l’architecture et de l’urbanisme.

La configuration initiale de l’AP HP ne suffisait plus. Le déploiement d’Orbis dans sa quarantaine d’établissements a été rapide. Il y a 85 000 utilisateurs qui ont un accès au système, avec des pics à 18 000 utilisateurs simultanés. Et on dénombre 10 millions de dossiers patients gérés.

L’AP HP a du opérer plusieurs migrations en même temps

L’AP-HP a choisi de migrer vers une infrastructure plus puissante, pour conserver de bonnes performances et réduire la dette technique. L’AP-HP devait opérer plusieurs migrations en même temps. Il s’agit du changement d’infrastructure, de la mise à jour de la base de données vers la version Exadata 19c, et l’intégration d’une nouvelle version d’Orbis. « Orbis est une application critique pour l’accueil des patients » explique Pierre Blondé.

Lors de la bascule, les équipes avaient l’objectif de limiter l’indisponibilité à moins de 2 heures

« Pour ne pas perturber le fonctionnement d’Orbis, nous voulions que cette importante opération [NDLR : de migration] soit la plus rapide et transparente possible » insiste-t-il. « Pour réussir cette migration, l’anticipation du projet était primordiale » ajoute-t-il. Lors de la bascule, les équipes informatiques avaient comme objectif de limiter l’indisponibilité à moins de 2 heures. Afin de relever ce défi, il a fallu une préparation technique minutieuse, impliquant à la fois les équipes de l’infrastructure, du réseau et des applications. 

Une fois les nouvelles machines reçues, une première phase d’installation dans les Data Centers de l’AP-HP se déroule de novembre à décembre 2021. Les 3 mois suivants, toutes les parties prenantes sont mises à contribution pour opérer les tests de performance préalables et vérifier que l’intégralité des informations sera bien reprise sur les nouvelles machines et sur les bases de données, par une synchronisation de la production historique vers le nouveau système. Dans cette phase, les outils Golden Gate et Real Application Testing d’Oracle sont utilisés.

La volumétrie des patients va encore augmenter

La nouvelle infrastructure et la base de données vont permettre de poursuivre l’intégration de nouvelles fonctionnalités d’Orbis et de gérer l’évolution de la volumétrie, qui va augmenter au fur et à mesure de l’accueil de nouveaux patients dans les établissements de l’AP-HP. 

Les temps de sauvegardes ont été accélérés grâce à une réduction de 25% de la base de données, en optimisant la taille des index et des archives. L’équipe dispose également de nouvelles fonctionnalités qui simplifient l’administration et la maintenance de la plateforme. Des réflexions sont en cours pour une migration vers le Cloud d’applications (workloads) de gestion, sur des données moins critiques que celles du dossier patient unique. Lors des interventions, il a fallu tenir compte des particularités du système d’information du CHU, notamment  dans le domaine de la confidentialité des données du patient.


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