SAP est le coeur de l’informatique de multiples grandes entreprises françaises. L’heure est à la migration vers la nouvelle version S/4 Hana. Comment s’y prendre ? Il existe autant de façon de migrer sur SAP S/4 Hana que d’entreprises et de contextes.
Les enjeux se situent entre la rapidité de migration, la fluidité dans la transition ou pour plus d’indépendance et d’autonomie, explique-t-on chez Aymax, société conseil en transformation digitale et spécialisée sur SAP qui détaille les atouts et les faiblesses des 3 scénarios de migration vers SAP S/4 Hana : Brownfield, Greenfield ou Bluefield.
La maintenance de SAP ECC6 s’arrête en 2027
Il y a quelques mois, SAP a confirmé que la maintenance de la version ECC6 (ERP Central Component) s’arrêterait en 2027. Les entreprises utilisatrices sont donc, en ce moment-même, en pleine phase de transition. Cette migration n’est pas à prendre à la légère, elle soulève de vrais enjeux de productivité et de croissance.
Chaque organisation doit décider son type de migration en fonction de son activité et de ses objectifs
Lors de cette migration, il ne faudra pas négliger l’intérêt d’un accompagnement sur ces enjeux. Un regard extérieur permet de prendre du recul sur ses priorités, de lever des freins au sein des équipes et d’envisager des solutions auxquelles on n’aurait pas pensé seul.
Cette nouvelle version fonctionne uniquement sur la base Hana
SAP S/4 HANA est la nouvelle génération de suites d’applicatifs métiers de SAP. « HANA » désigne la base de données en mémoire, une technologie dont SAP est propriétaire et dont l’objectif principal est d’améliorer les performances de ses applications. SAP S/4 HANA, contrairement à son prédécesseur ECC6, fonctionne uniquement sur la base HANA.
SAP S/4 HANA est notamment doté d’intelligence artificielle et d’une puissance analytique avancée
Bref, tous les pans de l’activité d’une entreprise sont ciblés par cette nouvelle solution SAP. Si l’on identifie tout de suite l’intérêt de tels outils, il faut également être conscient des risques qui découleraient d’une mauvaise ou imparfaite migration.
SAP dans les Clouds publics comme Amazon, Microsoft ou Google
SAP S/4 HANA est aujourd’hui disponible sur site « on-premise », en utilisant les serveurs du client et en version Cloud, donc entièrement connectée et hébergée sur des plateformes comme Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure ou Google Cloud Platform (GCP). Il y a également la possibilité d’une approche hybride associant le Cloud et le on-premise.
ll y a 3 modes d’intégration ou de migration vers S/4 HANA
La méthode Brownfield consiste à convertir l’ECC existant en S/4 HANA sans avoir recours à une nouvelle implémentation. On évite ainsi de perturber des flux métiers existants et on permet de maintenir une certaine continuité dans l’utilisation du progiciel. L’approche Brownfield a généralement une durée de projet plus courte car elle ne nécessite pas de configuration à partir de zéro, « from scratch ».
L’approche Brownfield est souvent effectuée sur site
Malgré tout, l’approche Brownfield souffre d’inconvénients. Le succès de la mise en œuvre de cette approche dépend de la manière dont les flux de travail et les systèmes existants sont répliqués. En raison des complexités liées au transfert de données, à la personnalisation et aux flux de travail, l’approche Brownfield est souvent effectuée sur site.
L’approche Brownfield est parfaitement adaptée aux clients qui ont besoin de migrer rapidement
La méthode Greenfield quant à elle est la méthode pour la majorité des nouvelles implémentations de SAP S/4 HANA à partir de zéro. Elle donne à l’entreprise la possibilité de définir ou redéfinir certaines fonctionnalités afin de les simplifier et d’utiliser pleinement les nouveautés de S/4 HANA. Le principal avantage d’une migration Greenfield est que la transformation commence avec un nouveau système. Cela offre la flexibilité nécessaire pour traiter des problématiques telles que la normalisation et la simplification, simultanément à la migration elle-même.
Il ne faut pas être dans l’urgence
L’inconvénient de la méthode Greenfiel c’est qu’il ne faut pas être dans l’urgence, car le transfert de l’ensemble des données sur un système vierge peut prendre du temps, et il faut donc faire preuve de patience.
La méthode Bluefield est une approche hybride
Cela parait idéal sur le papier, mais peu d’organisations se lancent dans cette voie. La combinaison de ces deux précédentes options est en effet complexe à mettre en œuvre. Et si cette troisième solution permet de tirer bénéfices des deux méthodes mentionnées, elle mixe aussi ses inconvénients. Il y a les flux de travail et les transferts à gérer en parallèle et la lenteur dans certains déploiements. Le travail de structuration en amont de la migration se doit d’être beaucoup plus poussé et précis.
Un engouement pour la version on-cloud de S/4 HANA
Quant au choix de l’hébergement de SAP S/4 HANA, il impacte également la migration. Avec la version « On-cloud », nul besoin de serveur physique pour stocker ses données ni de ressources informatiques pour assurer sa maintenance et garantir l’accès au système à tout moment. Ces atouts peuvent en attirer plus d’un, mais dans ce cas de figure, l’entreprise n’a pas de contrôle sur son système, géré entièrement par SAP.
En ce qui concerne la migration, il est indéniable que la version Cloud sort gagnante
Que ce soit pour une migration ou une installation « from scratch » d’ERP, beaucoup d’entreprises optent aujourd’hui pour une intégration S/4 HANA on-cloud. La première raison est que dans un contexte de plus en plus digitalisé, les entreprises cherchent à adopter des solutions spécialement conçues pour les accompagner dans leur transformation numérique.
La version sur site est trop coûteuse pour la plupart des entreprises
L’adaptabilité et la modularité qu’offre une version on-cloud explique donc souvent ce choix. Seconde raison, plus terre à terre, la version on-premise nécessite des ressources financières et humaines pour assurer la maintenance de cette solution, et peu d’entreprises peuvent en réalité y accéder. De plus, la version On-premise nécessite toute une infrastructure à mettre en place et par conséquence des ressources financières, matérielles et humaines.