Les objets connectés représentent un eldorado émietté. Il est urgent que les Français s’y intéressent et que des obstacles réglementaires ne viennent pas bloquer cette dynamique. C’est l’opinion qui s’est dégagée de la table ronde organisée par le G9+ le 26 Novembre.
Les objets connectés représentent un immense marché ouvert aux Français et une nouvelle chance qu’ils ne doivent surtout pas rater après l’échec des Européens dans les téléphones mobiles. Mais il faut qu’ils s’y impliquent dès maintenant et qu’ils ne soient pas bloqués par des réglementations trop strictes en matière de sécurité et de confidentialité des données.
C’est le message que l’on retient de la table ronde organisée par le G9+, l’association des anciens des grandes écoles, le 26 Novembre. On a pu entendre Pascal Cagni ancien patron d’Apple Europe, Luc Bretones Vice Président d’Orange, Rafi Haladjian dirigeant d’Ozone, Frédéric Potter fondateur de Netatmo, Arnaud Dupuis co fondateur de GenyMobile, et Simon Azoulay PDG d’Alten.
On ne rigole plus
« L’internet des objets ce n’est pas des petits trucs rigolos » prévient Rafi Haladjian, « ça va toucher tout le monde. L’internet des objets c’est votre ennemi qui va aller chez votre client. » Même vision chez les autres participants. « Je suis assez surpris que les gens de l’automobile ne le comprennent pas » relève pour sa part Frédéric Potter.
Il donne comme exemple les GPS désastreux livrés dans les véhicules : « il faut que l’on se débarrasse de ces objets grotesques que sont les services de localisation pour les voitures, qui sont livrés par les constructeurs et qui ont des années de retard quand ils sont commercialisés. »
Un Chinois propose une plateforme ouverte
Arnaud Dupuis confirme « lors du dernier salon automobile au Japon, Ford et General Motors présentaient fièrement leur plateforme 3D en WebGL qui permet donc de proposer des images 3D à bord de la voiture. Et dans le même temps, il y avait un Chinois qui propose une plateforme ouverte, où l’on peut faire tourner Android, et Linux, et qui anime un écosystème gigantesque. Les constructeurs n’ont rien compris. »
Frédéric Potter fabrique des thermostats et des centrales d’acquisition de la qualité de l’air et de la température pour les particuliers. Il se désole du manque de réactivité des fabricants de son secteur.
Les marchands de chaudières ne sont pas convaincus
« Les installateurs de chaudières comprennent l’intérêt de nos produits car ils ont à les superviser, » indique-t-il, « mais les marchands de chaudières trouvent que c’est un gadget de les commander à distance via internet. Beaucoup de gens n’ont pas compris » regrette-t-il. Il se souvient encore de l’époque où l’on se moquait de lui parce qu’il fabriquait des pèse personnes communicants, ou d’autres objets étranges du même acabit.
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Photo de la table ronde, avec de gauche à droite : Arnaud Dupuis co-fondateur de GenyMobile, Rafi Haladjian dirigeant d’Ozone, Frédéric Potter fondateur de Netatmo et Pascal Cagni ancien patron d’Apple Europe.