La loi pour l’égalité homme-femme
Plus insidieux estime RSF, toujours en France, les lois sur l’égalité homme-femme et la lutte contre la prostitution ont contribué à augmenter la responsabilité des intermédiaires techniques dans le filtrage des contenus après notification. L’article 17 du projet de loi sur l’égalité femmes-hommes oblige les fournisseurs d’accès à Internet et les hébergeurs à identifier et à signaler tout contenu incitant ou provoquant à la haine sur une base sexiste, handiphobe ou homophobe
Dans la liste des « Ennemis d’Internet 2014 », on trouve également ce que RSF appelle les « dealers de la surveillance ». Il s’agit des trois salons ISS World, Technology Against Crime et Milipol. Pour RSF, ces forums mettent en relation des sociétés spécialisées dans l’interception des communications ou le blocage de contenus en ligne avec des officiels et des représentants des gouvernements iranien, chinois, bahreïni, etc.
Deux salons accueillis en France
RSF veut mettre en évidence le comportement ambivalent des démocraties occidentales : en 2013, TAC et Milipol étaient tous deux accueillis par la France. En décembre de la même année, cette dernière publiait un avis contraignant les sociétés françaises exportatrices de matériel de surveillance hors Union européenne à demander une autorisation auprès de la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services).
Pour RSF, la censure et la surveillance exercées par les institutions ennemies d’Internet ne seraient pas possibles sans les outils développés par les sociétés privées fréquentant ces salons. Pour RSF, l’agence de sécurité des réseaux d’information (INS) en Éthiopie a traqué des journalistes jusqu’aux Etats-Unis grâce à des logiciels espions fournis par la société italienne Hacking Team, désignée « Ennemi d’Internet » par Reporters sans frontières en 2013. La NSA elle-même aurait fait appel aux services de la société française Vupen spécialisée dans la découverte et l’exploitation de failles de sécurité.
Des agences qui outrepassent leur mission
Pour RSF, la NSA, le GCHQ, l’Agence de sécurité des réseaux d’information (INS) en Ethiopie, l’Unité des services d’Internet (ISU) en Arabie Saoudite, le Centre analytique des opérations (OAC) au Bélarus, le FSB en Russie, le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) au Soudan sont autant d’agences de protection du territoire qui ont largement outrepassé leur mission originelle pour espionner ou censurer les acteurs de l’information. Et RSF de citer en conclusion l’exemple de la Chine, où le 22 janvier 2014, pour bloquer la révélation d’un scandale financier éclaboussant les élites chinoises, les autorités ont coupé Internet pendant plusieurs heures.
« l’adoption par le Parlement fin 2013, de la loi de programmation militaire. L’article 20 de cette loi autorise la surveillance des communications téléphoniques et Internet en temps réel, sans intervention d’un juge. »
C’est la foire d’empoigne qu’on organise et la fin de la connection/communication internet. La paranoïa va se généraliser et tétaniser le système.
Cette loi est-elle constitutionnelle ? Elle m’encourage à sortir du système, la planque devenant le meilleur moyen d’exister et de se préparer à résister, comme de préparer ses enfants. Dommage …