Des outils liés à la sociologie
La logique voudrait qu’en dépensant la même énergie, nous ayons des effets de levier beaucoup plus important en nous intéressant d’abord aux 80 problèmes non techniques. Oui mais voilà, les outils nécessaires sont alors liés à la sociologie, à la psychologie voire à l’ethnologie. Et là, pas question de se mettre en risque.
Nous faisons ce que nous savons faire et non ce que nous devrions faire. C’est plus rassurant. Premièrement, nous n’avons pas à nous avouer incompétent sur un sujet. Deuxièmement, on ne peut pas nous le reprocher. Troisièmement, nous sommes tous pareils. Nous arrivons à un tel raffinement, que nous pouvons définir des solutions sans avoir posé la problématique à résoudre. La conduite du changement fera le reste !
Le facteur humain et la culture d’entreprise
L’inconnu de l’équation est le facteur X défini par un autre économiste, Harvey Leibenstein. Dans sa vision, le facteur humain est le facteur d’efficience X. C’est lui qui va faire qu’avec « 1+1 » des organisations vont arriver à faire plus que 2 et d’autre moins. Cela provient de l’organisation entre les humains et de la culture d’entreprise, qui permettra plus d’efficacité.
Identifier les enjeux d’entreprise, les parties prenantes et leurs intérêts semble un pré-requis à la formalisation de tout besoin collectif. En quoi un ingénieur en informatique ou un manager est-il mieux préparé à cette tâche qu’un sociologue, un ethnologue ou un philosophe ?
Dans un contexte systémique en quête d’agilité, les Chefs de projets ou les Directeurs de programme sont-il encore souhaitables ? Ne vaudrait-il pas mieux des animateurs de projet, des catalyseurs de programmes, des facilitateurs de pratiques qui eux seraient pourvus des technicités pour s’attaquer aux 80 problèmes non techniques ?