Résoudre le « non technique » des projets numériques

Les DRH ne jouent pas leur rôle

Les DRH devraient être les premiers à s’en alerter. Or, à bien des égards, les DRH et les cabinets de recrutement semblent perpétuer le système. Les DRH auront toujours tendance à favoriser un chef de projet connaissant la technologie employée, tandis que les qualités d’animateur seront synthétisées dans les offres d’emploi par un laconique « bon relationnel. »

De même, un responsable de maîtrise d’ouvrage devra impérativement connaître le domaine métier. Il n’est quasiment jamais fait mention des technicités sociales attendues afin que le professionnel recruté se fasse l’écho d’un besoin collectif et non la superposition d’un avis de plus sur la question.

Les RH doivent challenger leurs commanditaires

Les spécialistes du recrutement connaissent les tests comportementaux, voire s’intéressent à leur matière première comme le référentiel des compétences numériques porté par le CIGREF en France

Mais les spécialistes des RH ne se sont pas encore suffisamment renouvelés face à la culture numérique et aux problématiques d’un contexte où les changements sont constants.  Ils ne challengent pas assez leurs commanditaires pour identifier les besoins réels de compétences et traquer celles qui ne sont pas exprimées, notamment sur les compétences complémentaires de travail en équipe.


Le facteur X négligé

Pire, les Directions des Ressources Humaines semblent négliger l’évolution des collaborateurs. La « Ressource » devient un consommable peu ou pas cultivé lors de son passage dans l’entreprise. Quant au facteur X, il est souvent négligé, relégué comme un élément non différenciant ou dévoyé par des processus dont le sens a été égaré. C’est indolore tant que tout le monde adopte cette pratique.

Nous en ignorons les effets tant que nos propres acquis et privilèges individuels sont peu érodés. Cette culture, est peu portée sur l’intérêt collectif. Elle devient pénalisante dans un contexte très évolutif.

L’organisation, le parent pauvre

Une organisation interne mal maîtrisée entraînera souvent une recherche de solution à l’extérieur, plus coûteuse.
Ces aspects organisationnels bien que déterminants, restent peu représentés au milieu des solutions parcellaires des constructeurs, des éditeurs, des intégrateurs et des grands cabinets de conseil. L’organisation reste un parent pauvre.  Ces enjeux n’ont pas encore trouvé d’écho suffisant au sein des entreprises ni dans les plans numériques nationaux ou continentaux.

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