L’économie du partage en prend un coup : la société hongkongaise Gobee.bike de partage de vélos en libre service cesse totalement son activité à Paris et en France à partir du 24 février à cause des dégradations massives subies. Le service avait déjà été stoppé à Lille, Reims et Bruxelles le 9 janvier. En quatre mois, 60% de la flotte a été détruite, volée ou privatisée, annonce Gobee.bike. Ces déboires rappellent les difficultés rencontrées par Autolib.
150 000 utilisateurs
Gobee.bike pour sa part avait réussi à réunir 150 000 utilisateurs mais les destructions et les vols ont été trop importants. Ces bicyclettes de couleur vert pomme étaient géo-localisables via une application mobile. Elles avaient l’avantage de pouvoir être laissées un peu partout en ville car elles ne nécessitent pas de borne d’attache à la façon du Vélib.
Depuis la mi-décembre, les dégradations se sont abattues sur la flotte de vélos, partout où le service existait en France, communique la société. Des actes de vols, recels de vol et de détériorations n’ont fait que s’amplifier, constate Gobee.bike. « Ces dégradations étaient devenues le nouveau passe-temps d’individus, le plus souvent mineurs, encouragés par des contenus largement diffusés et partagés sur les réseaux sociaux, vidéos Youtube, vidéos Instagram, groupes Facebook, etc. » ajoute-t-elle.
Après quatre mois, en France, l’entreprise dénombre « près de 3 200 vélos dégradés, plus d’un millier de vélos volés ou privatisés, 280 dépôts de plainte enregistrés auprès des services de Police et près de 6 500 interventions réalisées par nos agents de terrain et nos partenaires de réparation« .
Remboursement des clients effectué
L’entreprise indique avoir remboursé l’intégralité des cautions et des crédits remboursables des utilisateurs. Le remboursement apparaîtra sous 10 jours ouvrés sur le compte bancaire ayant servi lors de l’inscription. Dans le détail, Gobee.bike avait démarré ses activités le 5 octobre 2017 à Lille. Le service a été lancé ensuite dans sept autres villes d’Europe. En quatre mois, 60% de la flotte a été détruite, volée ou privatisée. L’ensemble du projet européen n’était donc plus viable, indique Gobee.bike.
Afin de stopper le vandalisme, Gobee.bike a collaboré avec les services de Police. Des individus ont été interpellés et placés en garde à vue le temps pour l’entreprise de déposer plainte. D’autres ont été arrêtés grâce à la géo-localisation des vélos. Certaines enquêtes sont toujours en cours. Gobee.bike poursuit ces personnes en justice afin qu’elles soient jugées pour leurs actes.
Quelle honte pour notre pays ! Une bande de voyous qui met à mal une initiative basée sur le partage, l’écologie et l’initiative entrepreneuriale. J’espère qu’ils seront condamnés à dédommager Gobee.bike et ses employés.