Six influenceurs sont rappelés à l’ordre par la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) pour leur absence de transparence lors de communications publicitaires sur les réseaux sociaux. Des pratiques commerciales trompeuses sont également sanctionnées.
Diffusion d’un message personnalisé de la DGCCRF sur leurs réseaux sociaux
Les influenceurs se voient ordonner de cesser leurs pratiques et de diffuser un message de la DGCCRF sur leurs comptes sociaux indiquant que ces comptes sont sanctionnés. La DGCCRF rappelle que toute communication relevant d’un partenariat commercial rémunéré doit permettre d’identifier son intention commerciale et la personne pour le compte de laquelle elle est réalisée.
Les six influenceurs concernés sont Simon Castaldi (@simoncastaldi sur Instagram), fils de l’animateur Benjamin Castaldi, Anthony Mateo (anthonymateo_off sur Instagram et anthonymat_off sur Snapchat), Léa Montchicourt (@leadorables sur Instagram), Gaetan Debled (@debledgaetan sur Instagram), Capucine Anav (@capucine.anav sur Snapchat) et Illan Castronovo.
Des faits de gravités très différentes
Les reproches sont de gravités très différentes. Anthony Mateo (1 million de followers sur son compte privé Instagram) par exemple se voit reprocher des pratiques commerciales trompeuses. Il a notamment donné l’impression qu’un service qu’il présentait est licite alors qu’il ne l’est pas. En l’espèce, il a présenté des prestations d’injections d’acide hyaluronique qui étaient réalisées par une esthéticienne ne disposant pas de la qualité de médecin qui est requise pour effectuer de tels actes médicaux. Cela trompe le consommateur sur la licéité du service présenté.
Les publications imposées par la DGCCRF détaillent les reproches faits à chaque influenceur. Par exemple, concernant Capucine Anav, la publication sur son compte Instagram (1,6 million de followers sur ce compte public) indique que l’influenceuse sur son Snapchat @Capucine.anav n’indique pas l’intention commerciale de ses publications à visées publicitaire. De plus, elle a utilisé comme argument de promotion l’absence de Bisphenol A dans des biberons et tétines, alors que cette absence de substance est une obligation légale.
Un message affiché durant 15 jours
Autre point, Capucine Anav allègue sur une composition de produits, leurs qualités ou leurs bienfaits alors que ces informations sont non justifiées et enfin, elle assure la promotion d’un dispositif dit de « patchs Mobiles anti-ondes » dont les propriétés et les résultats ne sont pas démontrés par des éléments scientifiques probants. Le message de rappel à la loi, qui restera affiché dans son cas pendant 15 jours, devra être relayé toutes les 24 heures en story sur Instagram et Snapchat.
Illan Castronovo pour sa part se voit rappelé à l’ordre pour ses publications sur ses comptes Instagram @illancto et sur ses chaînes Telegram. Il a affirmé qu’un service de conseil en paris sportifs augmente les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard. Il donne l’impression qu’un service de reversement en argent d’une partie du solde du Compte Personnel de Formation en contrepartie d’une simple inscription à une formation est licite alors qu’il ne l’est pas. Enfin, il n’indique pas l’intention commerciale de ses publications à visée publicitaire.