Soyooz propose la recommandation de produits selon les usages

Trouver le produit qui correspond à ses besoins est toujours un défi sur internet. Le web est un gigantesque marché, où l’on risque de se perdre face aux multiples sollicitations. « Nous proposons l’approche par le prisme du besoin » explique Olivier Pistiaux, DG et cofondateur de Soyooz. Il a décrit sa solution le 24 octobre, à l’occasion de la remise des trophées des meilleures chaînes de magasin.

«  Nous posons les bonnes questions à l’internaute pour qu’il puisse définir son besoin. Par exemple, pour l’achat d’un appareil photo, nous gérons des critères d’usage tels que l’appareil va-t-il être utilisé pour des photos de sport, des portraits, etc. Plutôt que de parler de focale qui est un terme technique, » décrit-il. La démarche paraît tellement logique que l’on peut se demander si ce type de service n’a pas déjà été développé ? « C’est ce que je croyais, et j’ai réalisé une étude de marché avant le lancement de l’entreprise, mais ce n’est pas le cas » répond Olivier Pistiaux. Le site de Soyooz est encore pour quelques jours en version béta.

Dans un premier temps, le moteur de recommandation de Soyooz cible les univers technologiques, dont les appareils photo, les tablettes, les smartphones, les casques audio et les ordinateurs portables. Pour l’instant, seule la catégorie appareil photo est opérationnelle. L’univers de l’électroménager viendra après.

Les produits proposés sont testés par l’équipe de Soyooz, c’est-à-dire une dizaine de personnes. Le moteur de Soyooz pourrait être placé sur le site Web d’un commerçant, ou sur la tablette d’un vendeur en rayon afin de l’aider à la vente. « Il y a trop de produits qui sortent actuellement dans les appareils photo numériques, il est impossible d’être un expert pour un vendeur, il faut choisir . Notre moteur de recommandation aide le vendeur en magasin» décrit Olivier Pistiaux.


Le DG souligne l’intérêt de cette approche pour recommander des produits par rapport aux quatre autres méthodes qui sont employées sur le marché.

« Il y a la recommandation personnalisée. On tient compte du passé, cela aboutit à proposer plusieurs fois le même produit à l’internaute dans une stratégie de retargeting, même s’il a déjà effectué l’achat par ailleurs ou qu’il a changé d’avis » pointe Olivier Pistiaux. Il y a également la recommandation par « objet. » « On regarde là où l’internaute a laissé une note, ou un like. Il y a peu d’informations, et c’est ce qui rend difficile de définir ce que la personne va aimer » retient-il. Il cite le site de chaussures en ligne Shoedazzle aux Etats Unis qui interroge l’internaute avant de lui proposer des produits. « Il pose 15 à 16 questions pour déterminer les goûts de la personne et lui proposer les chaussures qu’elle devrait aimer » illustre-t-il.

Ensuite, il y a la recommandation sociale. « On part du principe qu’un internaute a des goûts similaires à ceux des communautés auxquelles il appartient. On n’a plus besoin de connaître le produit, car les recommandations sont faites selon les produits adoptés par les autres membres du groupe. C’est comme cela que fonctionne les publicités contextuelles de Facebook. Mais cela aboutit à une uniformisation des produits proposés » critique Olivier Pistiaux. Enfin, il existe la recommandation hybride, telle que la pratique Amazon.