Télétravail : tout est une question de dosage

La crise sanitaire due à la Covid-19 a secoué les organisations et forcé le recours au télétravail dans le secteur public et les entreprises privées. Au final, la majorité des personnels de bureau se montre prête à télé-travailler régulièrement. C’est ce que montre une étude réalisée par l’institut Ipsos pour l’éditeur français Wimi, qui propose des logiciels de gestion de projets et de travail collaboratif.

Une forte proportion en faveur d’au moins 2 jours de télétravail par semaine

La fréquence idéale du télétravail est toutefois très variable selon les répondants. Dans la fonction publique, une proportion importante (42%) se déclare intéressée par télé-travailler au moins 2 jours par semaine. Mais 1 sur 4 (25%) ne veut pas de télétravail du tout. Et ils sont près de 1 sur 5 (16%) qui souhaite télé-travailler seulement 1 jour par semaine.  Les chiffres en faveur du télétravail sont nettement plus élevés dans le privé. Seulement 16% des répondants ne veulent pas de télétravail, 14% se prononcent pour 1 jour par semaine. Et 56% sont prêts pour au moins 2 jours de télétravail par semaine.

Les difficultés dues au télétravail sont bien identifiées, 1 répondant sur 3 – qu’il soit agent du secteur public ou travaille dans le privé – associe « télétravail » avec « galère », et le télétravail accroit le stress pour 1 répondant sur 4. De plus, une très forte majorité déplore des horaires de travail qui deviennent hors de contrôle et trop étendus.

La culture du présentéisme

Enfin, l’organisation et la culture sont souvent mises en cause. La culture du présentéisme est constatée autant côté public que privé. « Dans mon organisation, les gens restent au bureau pour montrer qu’ils travaillent » est une affirmation validée par les deux tiers des répondants. De plus, « dans mon organisation, ceux qui travaillent à distance sont considérés comme des planqués » est une affirmation vue comme correcte pour une bonne majorité (53%) des répondants du secteur public, mais un peu moins (46%) dans le secteur privé.

Par ailleurs, il y a du pain sur la planche pour les fournisseurs de technologies et les prestataires de services afin de mettre en place les outils d’accès à distance nécessaires. Pour la moitié des répondants du secteur public, leur employeur n’est pas correctement équipé. Cela tombe à seulement 30% des entreprises dans le secteur privé.


L’enquête a été réalisée par un questionnaire auto-administré en ligne auprès de 1000 actifs. Il s’agit de professionnels de bureau, c’est-à-dire qui travaillent tous les jours ou plusieurs jours par semaine dans un bureau. L’échantillon se décompose entre deux groupes distincts : 500 salariés du secteur privé et 500 agents du secteur public issus des trois fonctions publiques. L’enquête a été réalisée du 10 au 20 novembre 2020, au cœur du second confinement.

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